Volkswagen ID.Lupo, ID.Fox, ou ID.Up ?

Volkswagen ID. EVERY1
Volkswagen ID. EVERY1

Volkswagen prépare son grand retour dans le segment des petites voitures avec un modèle électrique d’entrée de gamme basé sur le concept ID.Every1. Son nom de série pourrait bien être ID.Lupo, un clin d’œil à la petite citadine disparue il y a plus de vingt ans. Ou encore ID.Up, et pourquoi pas l’ID.Fox ? Les possibilités sont nombreuses dans les anciens modèles Volkswagen des 20 dernières années.

Mais cette fois, la stratégie change : pas question de décliner la recette en Skoda ou SEAT comme autrefois avec la triplette Mii, Citigo et up!. Selon Kai Grünitz, responsable du développement technique chez Volkswagen, le marché n’est plus assez vaste pour multiplier les clones. Une seule voiture, sous la marque VW, devra donc tenir la boutique et séduire à la fois les anciens clients SEAT et Skoda.

Une nécessité stratégique face aux Chinois

Grünitz ne s’en cache pas : l’ID.Lupo est une réponse directe à l’invasion des marques chinoises. « Il est nécessaire d’avoir un véhicule d’entrée de gamme », confie-t-il. Sans cette offre, les jeunes conducteurs ( souvent les premiers acheteurs de petites voitures ) risquent de se tourner vers des constructeurs venus d’Asie et d’y rester fidèles. C’est donc une bataille d’image autant que de parts de marché, avec un enjeu majeur : capter une génération entière avant qu’elle ne bascule.

Volkswagen ID. EVERY1
Volkswagen ID. EVERY1

Une équation économique compliquée

Proposer une citadine électrique à moins de 20 000 € n’a rien d’évident, insiste Grünitz. Produire en Europe, avec un design et une chaîne logistique locale, coûte cher, bien plus que d’importer massivement de Chine. Le pari est risqué : d’autres marques généralistes, de Peugeot à Opel, ont déjà jeté l’éponge sur ce créneau miné par les marges ultra-fines. Volkswagen, au contraire, estime qu’il n’a pas le choix. Son ADN, rappelons-le, c’est la voiture du peuple. Et dans un contexte où les petites voitures se raréfient, l’ID.Lupo pourrait devenir un modèle stratégique.

L’héritage de la up! en ligne de mire

La mission de l’ID.Lupo sera de remplacer non seulement l’up! mais aussi, indirectement, ses cousines Citigo et Mii. La précédente triplette avait marqué le coup en 2011, mais le segment A a fondu depuis, étranglé par la hausse des coûts et les normes. Pourtant, l’appétit du marché de l’occasion prouve que la demande est toujours là : une VW up! de 2023 se négocie encore autour de 13 000 £. Volkswagen vise donc un volume similaire à celui qu’elle réalisait avec ses trois marques réunies, preuve de son ambition.

Le retour d’un nom culte ?

La marque allemande a récemment annoncé vouloir ressusciter certains noms emblématiques sur ses futurs modèles électriques. Après les annonces d’ID.Polo et peut-être d’ID.Tiguan, la petite électrique pourrait renaître sous le nom ID.Lupo. Ce clin d’œil à la citadine produite entre 1998 et 2005 jouerait la carte de la nostalgie tout en rassurant sur la vocation populaire du modèle.

L’ID.Lupo cristallise donc un triple enjeu : maintenir une offre abordable, contrer l’offensive chinoise et incarner l’essence même de Volkswagen. Reste à savoir si, dans un segment en sursis, une seule citadine suffira à faire barrage.

Volkswagen ID. EVERY1
Volkswagen ID. EVERY1

📲 Si vous utilisez Google News (Actualités en France), vous pouvez nous suivre facilement en nous ajoutant : Actu-Automobile sur Google News.

A propos de l'auteur

Arnaud Martin

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *