Ne cherchez pas la nouveauté sous le capot, ni même sous la carrosserie. La Maserati MCPura, fraîchement révélée à Goodwood, n’est rien d’autre qu’une MC20 en costume trois pièces Alcantara, relookée juste ce qu’il faut pour relancer l’intérêt et raviver les carnets de commandes. Un rebadging ? Oui, totalement. Une mascarade ? Pas tout à fait. Car malgré l’absence de vraie révolution technique, la MC20 – pardon, la MCPura – reste l’une des supercars les plus enthousiasmantes du moment.
Un nouveau nom, et puis quoi ?
MCPura. Un nom qui sent le positionnement marketing bien calculé, dans la veine des appellations italiennes à tiroirs. Mais ne vous y trompez pas : il s’agit toujours de la même base mécanique, avec ce fantastique V6 3.0 biturbo Nettuno de 630 ch, envoyé aux seules roues arrière. Le 0 à 100 km/h est expédié en 2,9 secondes, et la vitesse de pointe flirte toujours avec les 325 km/h. Pas mal pour une voiture qui n’a, en réalité, subi aucune évolution technique.
Ce changement de nom, c’est donc surtout un coup de vernis cosmétique, au sens propre comme au figuré. Le pare-chocs est un peu plus acéré, la face avant s’inspire discrètement de la MC20 GT2 Stradale (la version pistarde homologuée route), et quelques teintes inédites comme le Devil Orange, Verde Royale ou l’AI Aqua Rainbow – iridescente selon l’angle du soleil – viennent jouer les trouble-fêtes dans le nuancier. Même le très sérieux spoiler arrière est qualifié “d’oversized” par Maserati, preuve que la surenchère stylistique a aussi ses lettres de noblesse à Modène.
Plus d’Alcantara, moins de plastique
L’habitacle n’échappe pas à la cure d’Alcantara, désormais omniprésente sur les sièges, le tableau de bord et le nouveau volant à méplat double. L’écran central reste fidèle à celui qu’on trouve aussi dans une Fiat 500 – détail toujours cocasse pour une voiture à plus de 250 000 euros, mais visiblement assumé. Maserati tente de compenser avec l’ajout des pages télémétrie issues de la GT2 : pressions, températures, répartitions de couple, consommation… tout ce que l’on aime regarder sans jamais trop s’en servir sur route ouverte.
Côté ergonomie, on garde le bouton de démarrage rouge sur le volant, le sélecteur de mode (Wet, GT, Sport, Corsa, ESC Off) et le switch pour adoucir la suspension sans basculer toute la voiture en mode pépère. Et pour ceux qui veulent s’y croire à Monza, un volant racing en carbone avec LEDs de passage de rapport est en option.
La version Cielo (cabriolet) conserve son toit en verre électrochromique, capable de devenir opaque sur simple pression, toujours aussi spectaculaire à l’usage. Le poids supplémentaire reste contenu, et le plaisir de cruiser cheveux au vent à 200 km/h ne prend pas une ride.
Une italienne sans compromis
Alors, pourquoi changer MC20 en MCPura si rien ne change vraiment ? Sans doute pour relancer le modèle sans en refaire un. Initialement Maserati devait préparer une MC20 électrique, maos le projet a été arrêté. En attendant, la firme autrident capitalise sur ce qu’elle sait faire : une supercar légère, pure, nerveuse et belle. Et il faut bien le dire, la MC20 n’a pas pris une ride depuis 2020.
📲 Si vous utilisez Google News (Actualités en France), vous pouvez nous suivre facilement en nous ajoutant : Actu-Automobile sur Google News.