Citroën a choisi Lyon pour lever le voile sur son nouveau C5 Aircross. Pas Paris, pas Francfort, mais la capitale des Gaules. Un clin d’œil appuyé, puisque pour l’occasion, le SUV arbore un habillage inspiré des symboles architecturaux et culturels de la ville. La marque joue la carte de l’ancrage local et de l’identité française, rappelant aussi que le modèle sort des lignes de Rennes La Janais.
Dans une industrie dominée par les lancements mondialisés et standardisés, Citroën prend le contrepied. En offrant cette première européenne à Lyon, le constructeur veut renouer avec un public français souvent courtisé par d’autres.
Un SUV qui se réinvente
Le C5 Aircross n’est pas un inconnu. Depuis son lancement en 2018, il a trouvé son public grâce à son confort, la marque de fabrique de Citroën, et son style singulier. La nouvelle génération entend confirmer ce rôle pivot avec trois versions au catalogue : hybride 145 ch, 100 % électrique avec 520 km d’autonomie, et bientôt une déclinaison électrique à autonomie étendue culminant à 680 km. Des chiffres qui le positionnent directement face aux Peugeot 3008 et Renault Scénic E-Tech, les deux références actuelles des familles électrifiées.
( lire notre essai du Peugeot e-3008 Dual Motor )
Le design a été revu, plus affirmé, moins rondouillard, dans l’air du temps sans perdre l’identité maison. Citroën reste fidèle à sa promesse : proposer un SUV familial sans céder aux excès de prix ou de complexité.
La stratégie du confort accessible
L’autre carte maîtresse, c’est le confort. Sur un marché où les SUV compacts se multiplient, Citroën mise sur ses suspensions à butées hydrauliques et des sièges généreux pour séduire. Ce n’est pas une coquetterie : c’est ce qui distingue un C5 Aircross d’un Hyundai Tucson ou d’un Volkswagen Tiguan, souvent plus rigides.
Côté portefeuille, la marque soigne aussi ses offres de leasing, avec un C5 Aircross MHEV à partir de 449 €/mois, entretien et assistance inclus. Un positionnement offensif face à Peugeot, qui ne joue pas exactement dans le registre de l’accessibilité, ou Renault, qui préfère miser sur l’effet nouveauté de son Scénic.
Un stand à l’image du renouveau
Citroën ne s’est pas contenté de présenter un modèle. Avec un stand de 300 m² aux couleurs bleu, blanc, rouge, la marque a mis en scène toute sa gamme électrifiée : ë-C3, ë-C4, ë-C4 X, ë-Berlingo, sans oublier la fantaisie incarnée par l’Ami Buggy. Quinze modèles à l’essai pour ramener le public derrière le volant : un pari osé mais nécessaire à l’heure où la défiance vis-à-vis du VE s’installe.
Citroën a également profité du salon pour rappeler son programme de garantie étendue « We Care », jusqu’à 8 ans ou 160 000 km, histoire de rassurer ceux qui hésitent encore à franchir le pas de l’électrique.
Lyon, tremplin ou symbole ?
Ce lancement lyonnais n’est pas qu’un effet d’annonce. Il illustre la volonté de Citroën de redevenir une marque proche, populaire, accessible. Le nouveau C5 Aircross en est le porte-drapeau : fabriqué en France, pensé pour les familles, proposé à des tarifs maîtrisés.
Reste à voir si ce pari portera ses fruits face à des concurrents plus armés et plus médiatisés. Mais une chose est sûre : Citroën a choisi de faire du bruit là où on ne l’attendait pas, et ce n’est pas la pire des stratégies.
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