Il fallait bien ça pour boucler la boucle dans la gamme Audi : un SUV encore plus grand, plus haut, plus large. Audi vient de confirmer ce que tout le monde pressentait depuis des années : le Q9 arrive. Et pour ceux qui trouvent que la démesure a un goût de trop peu, la marque prépare aussi le SQ9, déclinaison musclée d’un modèle taillé pour ferrailler avec les BMW X7 et Mercedes GLS. Ce SUV se rapproche de nous : il a été débusqué camouflé, lors de séances d’essai, ce n’est donc pas de la science-fiction…
Une stature de monolithe
Même sous camouflage, impossible de ne pas le remarquer. Le Q9 déborde littéralement du cadre : calandre XXL, optiques effilées façon lames, bandeau lumineux traversant l’arrière, et une posture qui en impose plus qu’un SUV ne devrait. On devine les proportions : un peu plus de 5,10 mètres de long, des ailes bodybuildées, un pavillon qui s’étire avant de plonger doucement vers la poupe. Le SQ9, lui, ajoute ses doubles sorties d’échappement en signature sonore et visuelle.
Ces illustrations signées Nikita Chuicko nous donnent une idée précise du rendu final possible. Le Q9 respecte bien le design actuel des derniers SUV Audi thermiques, notamment les Q3 et Q5. Blocs optiques à double étages, calandre hexagonale cerclée par un élément couleur caisse, face verticale avec un capot plat : la recette est désormais connue. L’arrière reprend aussi les traits de ses petits frères, avec des inserts sous les blocs optiques. Le logo arrière est ici éclairé, désormais un must-have ! En revanche l’absence de poignées de portes visibles reste à confirmer. Celles-ci pourraient effectivement être rétractables.
Dans l’habitacle, Audi veut faire oublier qu’on est dans une voiture. Le Q9 offrira trois rangées de sièges ou, sur les versions les plus haut de gamme, une configuration six places, façon Bentley Bentayga. Rien d’étonnant : c’est sur les marchés américains, chinois et moyen-orientaux que le modèle fera sa carrière. Là où les SUV sont plus statuts que véhicules, et où l’on mesure la réussite à la longueur du capot.
Sous le capot, un V8 biturbo électrifié
Techniquement, le Q9 repose sur la plateforme PPC (Premium Platform Combustion), la nouvelle base pour les gros SUV du groupe Volkswagen. Elle accueille un V8 biturbo associé à un système hybride rechargeable. Le tout développerait jusqu’à 782 ch et 1 000 Nm de couple sur le SQ9. De quoi catapulter les deux tonnes et demie de métal avec une insolente aisance. Cette mécanique pourrait d’ailleurs préfigurer celle du futur SUV Porsche “K1”, un cousin plus sportif, mais nourri à la même philosophie : encore du thermique, avant le grand virage électrique.
Ainsi, le SQ9 pourrait être alternative au BMW XM ( lire notre essai du BMW XM ).
Une démonstration de force plus qu’un simple modèle
Audi ne cache pas son jeu : le Q9 est une vitrine, un manifeste de puissance à destination des marchés où la sobriété n’est pas encore une religion. Là-bas, un SUV géant n’est pas une faute de goût, mais une évidence. L’Europe, plus contrainte par les réglementations et l’électrification, pourrait bien passer son tour. Le Q9, lui, roulera là où la puissance reste un argument de vente.
La présentation officielle est attendue courant 2026, avec une commercialisation début 2027.
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