Essai nouveau Seat Alhambra : grand monospace 2.2

nouveau Seat Alhambra
nouveau Seat Alhambra

Copie quasi conforme du Volkswagen Sharan, le Seat Alhambra est l’un des derniers grands monospaces. Le Voyager de Chrysler ensuite rebadgé Lancia n’est plus du voyage en Europe, et le nouveau Renault Espace se veut désormais un crossover.

 

Deuxième génération du Seat Alhambra, ce grand monospace se veut rationnel avant tout. Ce n’est pas la passion qui fera acheter à quiconque un monospace de ce gabarit, en revanche, ce type de véhicules pourra vous aider à vivre vos passions avec ses prestations d’accueil poussées.

 

Esthétiquement, Seat n’a pas métamorphosé son Alhambra lors de ce restyling. Les feux arrière passent aux LED, de nouveaux coloris et de nouvelles jantes apparaissent. De face, l’Alhambra 2015 se démarque par son nouveau logo placé sur une calandre re-dessinée avec des barrettes horizontales et non plus verticales. Mais contre toute attente, les projecteurs n’ont pas été modifiés, ce qui les prive même des pourtant incontournables feux de jour à LED.

 

Seat Alhambra restylé
Seat Alhambra restylé

Mais comme tout mise à jour technologique, les évolutions les plus intéressantes sont celles qui ne se voient pas. Et sur ce point, le restyling apporte à l’Alhambra de nombreuses nouveautés.

 

Entrons tout de suite dans le vif du sujet et dans l’habitacle, qui est la raison même de l’achat d’un Alhambra. Volume, modularité, luminosité, facilité d’accès à bord : sur tous ces points, un grand monospace surclasse encore un SUV. Bien présenté avec une planche de bord de qualité, l’Alhambra s’équipe des dernières technologies. Le système d’infotainment est dit « powered by Samsung ». Cette coopération avec Samsung Electronics a permis de faire entrer dans l’Alhambra des applications connectées.

On retrouve le procédé MirrorLink vu sur d’autres constructeurs, qui consiste à utiliser son smartphone pour ses capacités multimédia tout en profitant de l’installation audio et de l’écran tactile grand format du véhicule.

Il ne devrait pas y avoir de problèmes de connectivité, avec le système  »Seat Full Link ». Android Auto et Apple CarPlay sont de la partie pour connecter parfaitement les smartphones les plus répandus du marché. Autre nouveauté pour le conducteur : un volant emprunté à la Leon. Cet élément permet de moderniser la présentation intérieure, qui reste de qualité avec une finition meilleure que celle de la Leon. Toute la coiffe supérieure est moussée : ce Seat bénéficie d’une finition à la Volkswagen, ce qui est plutôt positif !

A l’avant, le conducteur peut désormais se faire masser tout en conduisant…Mais le système est assez basique : pour le coup on est plus proche d’un massage façon Citroën C4 qu’Audi A6.

Planche de bord Seat Alhambra Premium 7
Planche de bord Seat Alhambra Premium 7

Mais quittons les places avant pour s’installer au second rang. Avec les portes arrière coulissantes qui deviennent une vraie rareté, l’accès est facile y compris dans des parkings aux places étroites. Cela facilite également l’installation d’un enfant côté rue, puisqu’on n’a pas besoin d’empiéter sur la chaussée avec une porte ouverte.

L’aménagement est réussi mais classique avec ses trois sièges arrière indépendants et coulissants, ses tablettes aviation non réglables en hauteur, et ses sorties de clim. Les vitrages descendent plus bas que dans le nouvel Espace, ce qui donne une sensation de volume supérieur.

 

Places arrière Seat Alhambra restylé
Places arrière Seat Alhambra restylé

On passe ensuite au coffre…ou au troisième rang ! En configuration 5 places, le volume est annoncé à 809 litres, c’est tout simplement gigantesque ! Cette version d’essai Premium 7 embarque de série les deux sièges escamotables sous le plancher du coffre. Les déplier n’est pas très simple, puisqu’il faut plusieurs manipulations par siège : le dossier et l’assise ne sont pas solidaires. Un BMW Série 2 Gran Tourer est mieux pensé avec un déploiement ultra-simple et un espace pour stocker le cache-bagages sous le plancher.

Coffre Seat Alhambra
Coffre Seat Alhambra

 

Le tour du propriétaire est terminé, tout le monde a trouvé sa place, il est donc temps de prendre la route. Les acheteurs français feront sans nul doute le choix d’un bloc diesel. Le 2.0 TDI est proposé en 150 ou 184 ch, comme sur une Leon. Ce moteur est bien entendu conforme aux normes anti-pollution Euro 6. Groupe Volkswagen oblige, Seat bénéficie d’une banque d’organes plutôt intéressante. On peut donc choisir entre boîte manuelle et boîte double embrayage DSG, et même s’offrir la transmission intégrale 4Drive bien pratique pour se rendre aux sports d’hiver.

Malgré son gabarit et son poids relativement élevé, le Seat Alhambra ne souffre pas d’un roulis trop prononcé. Cette version d’essai était dotée du système d’amortissement piloté optionnel qui propose trois modes : automatique, confort et sport. Autant le dire tout de suite : la différence est vraiment légère. Avec 184 ch sous le capot, cet Alhambra est nettement plus véloce que la version TDI 140 que nous avions pu tester il y a quelques années. De quoi assurer un 0 à 100 km/h en 8,9 s, tout à fait respectable. La très plébiscitée boîte DSG soulage le conducteur, mais occasionne un niveau sonore du moteur au final plus important qu’une version à boîte manuelle bien dirigée. Notre rapide prise en main d’une version TDI 150 à boîte manuelle nous a étonnés par sa souplesse et son tempérament au final très agréable. La boîte manuelle est en effet très bien guidée, et le 2.0 TDI 150 n’a rien d’atone. Cela devrait rassurer ceux qui comptent leur budget et souhaiteront s’offrir cette version diesel la plus accessible. Le Seat Alhambra restylé existe encore en TDI 115 ch, mais cette version ne sera pas proposée en France. Les acheteurs français sont en effet très portés sur le 2.0 TDI 150 DSG qui devrait faire le plus gros des volumes, notamment du côté des chauffeurs de taxis.

Une gamme assez simple pour cet Alhambra 2015

 

La gamme du nouvel Alhambra est plutôt simple avec trois niveaux d’équipement. Le premier, Reference, ne fera pas rêver avec une dotation plutôt limitée : jantes tôle 16 pouces avec enjoliveurs, climatisation manuelle, mais aussi régulateur de vitesse, bluetooth, 4 vitres électriques, et détecteur de fatigue. Cette version impose de prendre le pack 7 places à 1675 euros pour bénéficier du troisième rang.

 

GPS Seat Alhambra
GPS Seat Alhambra

Pour 3330 euros de plus, l’Alhambra Style conviendra au plus grand nombre avec le système de navigation avec écran tactile 6,5 pouces, les phares anti-brouillard, le détecteur de pluie, l’allumage automatique des phares, les rails de toit aluminium et non plus noirs, les radars avant et arrière, le volant cuir multifonctions, la climatisation automatique 3 zones, le rétroviseur intérieur jour/nuit automatique et les rétros extérieurs rabattables électriquement.

Ce qui nous fait un tarif de 38960 euros pour un Alhambra Style TDI 150 à boîte manuelle. Là encore les 7 places ne sont pas de série, mais l’option est plus accessible : 880 euros.

 

Au sommet de la gamme, l’Alhambra Premium 7 est donc le seul à offrir ses trois rangées de sièges de série. Pour 2525 euros de plus que la version Style, soit seulement 1645 euros par rapport à un Alhambra Style optionné 7 places, l’équipement progresse avec en plus : sellerie alcantara, phares bi-xénon, vitres arrière surteintées, démarrage sans clé, toit ouvrant panoramique, fonctions Full Link, portes coulissantes électriques, aide au démarrage en côte, sièges avant chauffants, jantes alliage 17 pouces, park assist, hayon motorisé, Light assist, et sièges avant ergonomiques.

 

Feu arrière Seat Alhambra
Feu arrière à LED du nouveau Seat Alhambra

Au final, cette version Premium 7 a notre préférence car pour un supplément raisonnable, elle offre tout ce qui fera de l’Alhambra un monospace agréable au quotidien. Et quitte à rouler en grand monospace, autant jouer à fond la carte du confort !

En matière de consommation, nous avons relevé une moyenne tout à fait raisonnable de 6,4 L sur l’Alhambra TDI 150 BVM, et un peu plus élevée de 9 L pour la version TDI 184 DSG avec des parcours plus énergivores : nombreux bouchons pour traverser Barcelone et du relief pour grimper le mont Tibidabo.

 LIRE LA FIN DE L’ESSAI SEAT ALHAMBRA 2015

Seat Alhambra 2015
Seat Alhambra 2015

A propos de l'auteur

Sébastien Rabatel

Rédacteur en chef de Actu-Automobile.com depuis 2009, après plusieurs années en tant que journaliste reporter d'images en télévision. Passionné de voitures, il en a déjà eu une soixantaine et essayé plusieurs centaines.

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