Renault n’a pas toujours mis en avant son héritage, mais quand c’est le cas les références sont au rendez-vous ! La nouvelle Renault Twingo renoue non seulement avec la bouille joviale de la première génération de 1992, mais nous renvoie en arrière du temps où les petites Renault plaçaient leurs moteurs à l’arrière.
4CV, Dauphine, R8, mais également Spider, R5 Turbo et Clio V6 : ces classiques sont ancrés dans l’histoire de l’automobile française.
Place à la nouvelle Twingo pour ce premier essai de sa version coeur de gamme Zen Sce 70 ch.
Design
Nouvelle plate-forme, nouvelle architecture : le choix de transformer la petite Twingo en propulsion à moteur arrière a permis de nombreux changements.
A commencer par un empattement étiré, et des roues placées bien dans les coins. Plus courte que la Twingo 2, cette Twingo 3 se permet de faire mieux en habitabilité. Et comment mieux montrer cette évolution ? En ajoutant des portes arrière.
Un standard qui s’est imposé, notamment du fait de la concurrence.
La nouvelle Twingo marque donc ce tournant en optant pour un design moins consensuel que sa devancière de 2007.
Pour appuyer cette révolution, l’équipe de designers menée par Laurens van den Acker ne s’est pas contentée d’afficher de la joie sur la face avant. Les designers sont allés jusqu’à s’inspirer de la Renault 5, qu’on retrouve un peu sur le faciès mais surtout à l’arrière où les épaules sont inspirées de la R5 Turbo de la grande époque.
Maintenant que Renault ne vise plus une jeune clientèle pour sa Twingo mais assume le fait que les clients sont majoritairement quinqua, on comprend aussi tous ces rappels au passé. Même ambiance dans la publicité colorée qui vient de débuter à la télévision.
Comme sa grande soeur Clio, Twingo s’offre un vaste programme de personnalisation pour séduire. Stripping extérieur, joncs de calandre, baguettes latérales, coques de rétroviseurs, jantes et enjoliveurs vont embellir le quotidien en individualisant le look de ces Twingo 3 qui reviennent aux couleurs vives. Le nuancier de 7 teintes se dispense du gris et c’est tant mieux !
Esthétiquement la nouvelle Twingo a bien compris qu’il fallait taper fort pour pousser les acheteurs en concession. C’est un des effets positifs de la crise : les voitures soignent leur style.
Vie à bord
La couleur est de retour dans l’habitacle de la Twingo : ici le décor blanc façon balle de golf se conjugue avec un rouge vif qui rappelle la teinte extérieure. Très sobre dans son design, la planche de bord se permet quelques fantaisies, comme cette boîte à gants amovible en textile.
Le support pour smartphone est de série dès le niveau Zen. La voiture communique avec le téléphone pour afficher un compte-tours, l’ordinateur de bord, des indications d’éco-conduite, et surtout un GPS avec cartographie Europe, la diffusion des Mp3 qui vont bien et la téléphonie bluetooth.
Les applications en question sont gratuites, et le GPS charge sa cartographie sur le téléphone. Pas de risque de perdre son cheminement en cas de problème réseau comme c’est le cas sur une Peugeot 108.
Sans surprises les plastiques utilisés sont rigides, mais c’est une constante dans cette catégorie A des citadines.
En matière de confort la Twingo est bien suspendue et épargne les vertèbres de ses occupants. Bon point pour le niveau sonore : les passagers avant profitent de l’absence de moteur à l’avant !
Plus accessibles, les places arrière seront plus ou moins confortables suivant l’inclinaison des dossiers de banquette. Du volume de coffre ou du confort : il faut choisir !
En l’absence de moteur à l’avant, on pourrait croire qu’un coffre y prend place mais ce n’est pas le cas. La partie avant sous capot est occupée par le radiateur, des éléments de sécurité « crash boxes », la batterie, et les fluides. Pour y accéder, pas de poignée près du pédalier. Renault fait dans l’originalité avec deux caches à enlever de part et d’autre de la calandre, une serrure à ouvrir, puis deux manettes à tirer en même temps. Avant de…faire coulisser le capot vers l’avant, capot en matière plastique maintenu par des sangles textile ! Le dispositif est étonnant. On ne fait évidemment pas le plein de liquide lave-glace tous les jours…
Pour contrôler le niveau d’huile, c’est dans le coffre que ça se passe. Et là, après avoir soulevé une épaisse moquette isolante et insonorisante, on doit défaire 6 vis à la main pour retirer le plancher du coffre.
Vous l’aurez compris : faire les niveaux prend un peu de temps !
Le coffre se situe donc à l’arrière, juste au-dessus du moteur. Ce qui aurait pu être un mauvais point de départ est au final compensé par des formes régulières, une profondeur en hausse de 10 cm par rapport à l’ancienne Twingo et un chargement à plat au niveau du seuil.
La triplette C1-Ago-108 doit composer avec un seuil de coffre élevé et une forme très creusée. Dans la Twingo, on accède facilement au fond du coffre. De nombreux utilisateurs augmenteront la capacité de chargement en utilisant les dossiers de banquette rabattables facilement.
Pour charger de longs objets, les concepteurs ont pensé à permettre de replier le dossier du siège passager avant. La longueur de chargement atteint les 2,31 m : étonnant dans une citadine de 3,59 m de long. Comme la première Twingo, la nouvelle venue se démarque par une gestion de l’espace unique. Du moins jusqu’à l’arrivée de la Smart Forfour qui partage sa plate-forme et les chaînes de montage de Novomesto en Slovénie.
La capacité de coffre de 188 à 219 dm3 sous tablette est complétée par de nombreux rangements parsemés dans l’habitacle qui ajoutent 52 L de contenance.
A conduire
Du fait du moteur implanté à l’arrière, la Twingo peut braquer ses roues avant à 45° ( 30° sur Twingo 2 ). Le rayon de braquage de 8,65 m est donc le meilleur de la catégorie, et faire un demi-tour se révèle vraiment très simple en une seule manoeuvre. A noter que la Twingo Sce 70 ne profite pas de la direction à démultiplication variable de la version Tce 90 : le nombre de tours de volants est donc légèrement plus important.
Sous le plancher du coffre arrière, un nouveau moteur 3 cylindres représentera sans doute le gros des ventes. Ce petit bloc atmosphérique développe 70 ch, et s’affiche à 1000 euros de moins que la version turbocompressée de 90 ch.
Malgré sa cylindrée supérieure de 100 cm3, le 70 ch est nettement moins véloce que le 90 ch, logique me direz-vous.
Est-ce toutefois suffisant pour le quotidien ?
Le manque de couple à bas régime est parfois pénible en ville, où il sera souvent nécessaire de repasser la première. Sur les petites routes lorraines une fois lancée, la Twingo s’est cependant révélée agréable.
Autre grief du Sce 70 ch premier prix : il se dispense de Stop & Start. Cela ne profite ni à la consommation qui descend à peine sous les 7 L en usage mixte, ni aux rejets de Co2 de 105 g qui n’ont rien d’exceptionnel. Une version Sce 70 avec Stop & Start est proposée pour 300 euros de plus. La conso urbaine passe de 5,6 L à 5,0 L ( données constructeur ) et la conso mixte de 4,5 L à 4,2 L. Soit une rentabilité du Stop & Start atteinte au-delà des 60000 km avec les prix actuels du SP95…
Malgré son poids en baisse de 100 kg environ, la Twingo Sce 70 est à la peine. Elle atteint 151 km/h en vitesse de pointe, réalise le 0 à 100 km/h en 14,5 s et le 1000 m départ arrêté en 35,8 s. En comparaison, une Peugeot 108 VTI 68 ch atteint 160 km/h, met 13 s de 0 à 100 et 34,7 s pour le 1000 m. Les écarts ne sont pas énormes mais pourront se ressentir au quotidien.
Côté châssis, la nouvelle Twingo est très équilibrée avec une répartition des masses de 55 % à l’arrière pour 45 % à l’avant. Avec un empattement en hausse de 10 cm, la stabilité est au rendez-vous et la conduite sur route est plaisante et rassurante. Le comportement est évidemment surdimensionné par rapport aux capacités du moteur atmosphérique, et tout un chacun pourra conduire cette Twingo pied au plancher sans se faire peur. En respectant bien entendu les limitations, d’autant plus facilement que la puissance ne permet pas des miracles.
Au final, malgré son moteur un peu poussif la Renault Twingo tire son épingle du jeu avec un très bon châssis et une insonorisation moteur reposante. Et l’agilité due à l’étonnant rayon de braquage sera un plus incontestable pour la ville !
Budget
Proposée à partir de 10800 euros avec la finition d’entrée Life, la Twingo présentée dans cet essai est vendue à 12300 euros avec un équipement nettement plus fourni dans cette finition Zen.
Les 1500 euros d’écart sont justifiés par la présence de la climatisation manuelle, de la banquette arrière 50/50, des miroirs de courtoisie, de la radio Connect R& Go avec support pour téléphone, du volant réglable en hauteur, des vitres avant électriques, de la boîte à gants fermée, du cache-bagages : excepté quelques lacunes comme le régulateur ou les rétros électriques, tout y est.
Renault propose un vaste toit ouvrant en toile électrique pour seulement 1000 euros, ce qui place la Twingo moins chère que la Peugeot 108 Top.
Le rapport prix-équipements est compétitif. Pour 1000 euros supplémentaires, la Twingo Intens propose en série les jantes alliage 15 pouces, les projecteurs anti-brouillard, le volant cuir, le régulateur-limiteur, les rétroviseurs électriques, les stripping latéraux, les radars de recul et même l’alerte de franchissement de ligne !
LIRE LA FIN DE L’ESSAI NOUVELLE RENAULT TWINGO
Elle est… MAGNIFIQUE !
Fiat 500 rebadgé Renault
bonsoir jaimerais dire à jean marc que renault n’a pas pris une fiat 500 a enlevé l’ecusson fiat pour se contenter d’apposer l’ecusson renault c’est une deplorable calomnie.honte à vous.
On pourra faire cuire des merguez dans le coffre!
Qu’est ce que l’intérieur fait « toc » c’est vraiment de la fabrication à la française !ça ne ressemble à rien!