Essai Opel Corsa OPC : boule de nerfs

Essai Opel Corsa OPC
Essai Opel Corsa OPC

OPC, pour Opel Performance Center : les trois lettres évocatrices reviennent sur le hayon de la nouvelle Opel Corsa génération E. Le défi est à la hauteur pour la petite sportive germanique, avec des rivales qui ne lâchent rien.

 

Les petites sportives sont nombreuses et affûtées, même en ces temps de crise où les nouveaux radars fleurissent aussi souvent que les hausses de malus écologiques. Chez Opel, la recette s’appelle OPC.

Esthétiquement, prenez une Corsa trois portes, remplacez les boucliers par des éléments spécifiques, ajoutez une double sortie d’échappement, un becquet arrière, de grosses jantes 18 pouces, des jupes latérales….Le look de la Corsa OPC tranche assez franchement avec les versions plus classiques que l’on croise habituellement. Et si cela ne suffisait pas, les designers ont aussi placé une fausse prise d’air juste en-dessous du capot !

Opel Corsa OPC 2015
Opel Corsa OPC 2015

Sur ce point, la Corsa OPC est plus démonstrative qu’une Peugeot 208 GTI ou une Seat Ibiza Cupra. L’ensemble ne manque pas de cachet, ce que recherchent en général les acheteurs de petites sportives survitaminées.

 

Vie à bord : ambiance OPC un peu timide

 

Le look OPC est aussi présent dans l’habitacle avec des sièges sports Recaro, un volant cuir avec méplat, un levier de vitesses OPC et des seuils de portes siglés. L’instrumentation reste très sobre, avec un discret OPC au niveau du compte-tours.

 

Element fort de cette Corsa OPC : ses sièges Recaro à l’excellent maintien.

Sièges Recaro de l'Opel Corsa OPC
Sièges Recaro de l’Opel Corsa OPC

Cette Corsa OPC profite évidemment d’une qualité perçue en hausse avec une planche de bord joliment dessinée, ce qui est le cas depuis l’Adam et a été renouvelé avec la nouvelle Astra, voiture de l’année 2016.

Le bandeau décoratif aurait mérité un traitement OPC plus évocateur…avec un peu du fameux bleu OPC ?

Planche de bord de l'Opel Corsa OPC
Planche de bord de l’Opel Corsa OPC

Principal bémol de l’habitacle, l’accès aux places arrière est difficile, avec des sièges qui coulissent mal et ne reprennent pas leur position d’origine. Au quotidien, la Corsa OPC s’appréciera davantage seul, ou à deux !

Pour 850 euros, les sièges Recaro seront recouverts de cuir : plutôt attractif comme option.

 

 

A conduire : 207 ch et un comportement plus efficace 

 

On attend forcément beaucoup d’une petite sportive de plus de 200 ch. Cette nouvelle Corsa OPC est la Corsa la plus puissante jamais produite. Elle s’en remet à un moteur 1.6 turbo essence de 207 ch, ce qui en fait l’une des plus puissantes de la catégorie.

Ici pas de boîte double embrayage comme sur une Clio R.S. 200 EDC, mais une classique boîte manuelle à 6 rapports bien guidée avec un étagement serré pour les trois premiers rapports.

Ferme mais pas excessivement raide, l’Opel Corsa OPC est agréable à mener à allure normale. Le bruit reste discret, et permet de traverser des villages sans s’attirer les foudres des passants.

Dès que l’on arrive sur départementale, c’est le moment de lâcher la cavalerie. Ce bloc 1.6 turbo souffle fort : on n’en attendait pas moins.

Si la zone rouge se situe à 6500 tr/min, le couple maxi et la puissance totale sont délivrés jusqu’à 5800 tr. A haut régime la sonorité moteur n’est pas spécialement envoûtante, l’ambiance sonore provient davantage des sorties d’échappements Remus, qui s’entendent aussi très bien de l’extérieur. Faut-il rouler vitres baissées ?

Opel Corsa OPC type E
Opel Corsa OPC type E

 

Le couple de 245 Nm du 1.6 Turbo est largement inférieur aux 320 Nm du 1.8 TSI de l’Ibiza Cupra. Comme toujours, la cylindrée fait la différence, mais pas seulement. Le moteur de la Seat bénéficie d’un système de bi-injection !

Malgré sa puissance supérieure de 15 ch à l’Ibiza Cupra, la Corsa OPC met 6,8 s au 0 à 100 km/h contre 6,7 s pour la GTI ibérique. La Corsa OPC repose sur la plate-forme de la Corsa D : le régime minceur n’a pas été au programme. Si cela avait été le cas, la Corsa OPC aurait pu réellement se démarquer de ses rivales au niveau des chronos. Elle se situe dans la moyenne, ce qui suffit largement pour exploser ses points de permis en quelques semaines…

Puissante et performante, l’Opel Corsa OPC type E sait aussi se montrer particulièrement efficace.

Pour profiter des meilleures prestations dynamiques, il faudra ajouter 2000 euros pour le pack Performance qui comprend différentiel autobloquant mécanique à glissement limité, suspensions Koni réglées pour circuit, et freinage Brembo Performance avec disques de freins de 330 mm à l’avant.

De série même sans ce pack, la Corsa OPC profite de pneumatiques Michelin Pilot Super Sport. Ainsi dotée, la Corsa OPC est efficace et particulièrement saine. Elle ne souffre pas de remontée de couple dans le volant, et semble même taillée pour supporter…une puissance supérieure ! Même sans le fameux train avant à pivots découplés de sa grande soeur Astra GTC OPC, la motricité est très bien maîtrisée.

 

 

L’ESP est désactivable, il est spécifique OPC avec un mode compétition. Il faudra effectivement le couper pour bénéficier d’un comportement plus jouer, avec un train arrière mobile, mais pas trop.

 

Opel Corsa OPC type E
Opel Corsa OPC type E

 

Cette nouvelle Corsa OPC ne déçoit pas, et améliore les prestations connues de la génération précédente dont elle reprend la base technique. Les ingénieurs OPC ont bien oeuvré.

 

Budget : 23800 euros…avant malus !

 

Cette Corsa OPC n’est pas particulièrement sobre, avec une moyenne qui peut facilement dépasser les 10L/100 km en mixte. D’ailleurs, même la consommation homologuée en ville atteint déjà les 9,9 L. Les acheteurs français devront donc s’acquitter d’un malus écologique de 2200 euros. Une somme non négligeable qui fait méchamment grimper l’addition….

Proposée à 23800 euros, l’Opel Corsa OPC revient donc à 26000 euros avec le malus, et à 28000 euros avec le presque indispensable pack performance !

Mais cela n’a rien d’éxubérant dans la catégorie. La DS 3 Performance THP 208 ch est ainsi affichée à 27950 euros hors malus. Chez Renault, il faut compter 29100 euros pour une Clio R.S Trophy de…220 ch.

 

Phare avant Opel Corsa OPC
Phare avant Opel Corsa OPC

L’équipement de série de la Corsa OPC est complet avec la climatisation automatique, le système multimédia avec écran tactile 7 pouces, l’aide au stationnement arrière, les sièges Recaro, les jantes 18 pouces, les vitres arrière surteintées…

LIRE LA FIN DE L’ESSAI OPEL CORSA OPC

Essai Opel Corsa OPC
Essai Opel Corsa OPC

A propos de l'auteur

Sébastien Rabatel

Rédacteur en chef de Actu-Automobile.com depuis 2009, après plusieurs années en tant que journaliste reporter d'images en télévision. Passionné de voitures, il en a déjà eu une soixantaine et essayé plusieurs centaines.

One thought on “Essai Opel Corsa OPC : boule de nerfs

  1. Bonjour,

    Les sièges se remettent bien en position d’origine, mais comme vous le dites bien, ils coulissent mal.
    En fait, il faut appuyer assez fort sur le dossier vers l’avant, avant de repousser l’assise vers l’arrière. C’est un coup à prendre.

    Les sièges baquets de la Corsa avant ont bien une mémoire de position.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *