Essai Mitsubishi Outlander PHEV 2025 : le best-seller est de retour

Essai Mitsubishi Outlander PHEV 2025
Essai Mitsubishi Outlander PHEV 2025

La précédente génération du Mitsubishi Outlander PHEV avait réalisé une belle performance en Europe, puisque ce SUV était devenu la voiture hybride rechargeable la plus vendue sur notre continent pendant plusieurs années. Après une pause pour ce modèle qui n’était plus disponible chez nous, la nouvelle génération arrive enfin. Elle avait déjà été vendue de l’autre côté de l’Atlantique : au Canada, l’Outlander était l’hybride rechargeable le plus vendu en 2023 et 2024. Mitsubishi a donc visiblement conservé les ingrédients du succès de son modèle phare…

Un design totalement repensé

Ceux qui avaient reproché à l’ancien Mitsubishi Outlander d’être un peu trop discret et de manquer de personnalité vont devoir changer de discours. Le nouvel Outlander 2025 s’est refait une beauté avec un style plus affirmé, et ce sous tous les angles.

A l’avant, le capot arrondi avec le lettrage noir Outlander n’est pas sans rappeler les modèles Range Rover. Les projecteurs sont à double étage, avec des éléments principaux verticaux et des feux de jour positionnés en hauteur. Mitsubishi reste encore fidèle aux inserts chromés, avec les deux crosses qui marquent l’avant du véhicule aux trois diamants.

De profil, l’Outlander profite de plis de caisse savamment placés, et d’un joli contour au-dessus des passages de roues. Sans oublier ici un pavillon de toit noir, et de généreuses jantes alliage. Les feux arrières effilés et en deux parties mettent en avant une signature lumineuse en T. Ici pas de bandeau lumineux entre les feux ni de logo éclairé, l’arrière évoque davantage BMW qu’Audi.

On notera la présence d’une forme hexagonale, qu’on peut retrouver par exemple sur un Pajero.

Le design de l'arrière de l'Outlander est réussi
Le design de l’arrière de l’Outlander est réussi

Long de 4,72 m, haut de 1,75 m et large de 1,86 m, l’Outlander est plus grand qu’un RAV4 ( 4,60 m ) et se rapproche du dernier BMW X3 ( 4,75 m ).

Vie à bord : confort et équipement au top

C’est dans l’habitacle que le nouveau Mitsubishi Outlander délivre une grande partie de ses meilleurs arguments de vente. Spacieux, confortable, ce SUV japonais soigne aussi sa finition et délivre un nombre impressionnants d’équipements en série.

Mitsubishi ne prend pas le virage souvent perfectible d’une ergonomie tout tactile : les concepteurs de l’Outlander ont conservé de vraies commandes classiques pour la climatisation automatique, ce qui devrait ravir un grand nombre d’utilisateurs. Le volant est lui aussi parsemé de touches multifonctions : difficile de dire que certaines commandes ne sont pas accessibles.

Très classique, le dessin de la planche de bord joue sur les lignes horizontales avec des décors qui font la liaison entre les aérateurs centraux et latéraux. Au centre, en position surélevée, l’écran multimédia de 12,3″ présente une très bonne résolution.

L'habitacle du Mitsubishi Outlander est très soigné
L’habitacle du Mitsubishi Outlander est très soigné

A l’avant, les sièges misent sur le confort, avec des réglages électriques et la fonction chauffage, voire la ventilation selon le niveau de finition. Les passagers avant bénéficient également d’un bel espace en largeur, et de la hauteur d’un vrai SUV, en surplombant la route.

Les passagers arrière ne sont pas non plus à plaindre, avec des sorties de climatisation dont la température est réglable, des sièges latéraux chauffants, un toit ouvrant qui apporte de la luminosité, et des pare-soleil intégrés dans les portières. Le plancher est quasiment plat, l’absence d’un tunnel de transmission libère de la place pour le passager qui sera installé à la place centrale.

A l'arrière l'espace et le confort sont au rendez-vous
A l’arrière l’espace et le confort sont au rendez-vous

Du côté du coffre, l’Outlander annonce une contenance de 467 litres, un peu limitée en hauteur du fait de la motorisation électrique sur le train arrière.

A conduire : PHEV et 4X4

Quit dit hybride rechargeable, dit double motorisation : thermique et électrique. Sous le capot avant, l’Outlander embarque un 4 cylindres MIVEC 16 soupapes 2ACT de 2 360 cm3, qui développe une puissance raisonnable de 100 kW pour un couple moteur de 203 Nm. Il est complété par deux moteurs électriques, l’un à l’avant et l’autre à l’arrière. Le moteur avant développe 85 kW pour un couple de 255 Nm, soit pas loin de la puissance du moteur essence. A l’arrière, le moteur électrique développe 100 kW pour 195 Nm. La puissance cumulée est dans la moyenne de ce que propose la concurrence, avec 306 ch.

Le 4 cylindres essence peut servir de générateur ou entrainer les roues avant
Le 4 cylindres essence peut servir de générateur ou entrainer les roues avant

La batterie embarquée est plus grosse que sur le modèle précédent, avec 22,7 kWh, soit 16,8 kWh de capacité utile. Elle permet à Mitsubishi d’afficher fièrement 85 km : ce n’est pas le record de la catégorie, mais tout de même un chiffre dans la moyenne haute du segment.

Il faudra environ 6h30 pour une charge complète de batterie sur une borne AC, étant donné que le chargement plafonne à 3,7 kW.

Batterie chargée, ce SUV peut donc évoluer en tout électrique pendant plusieurs dizaines de kilomètres. Au démarrage, c’est donc le silence qui prévaut, comme avec un SUV 100 % électrique. Et comme l’Outlander dispose d’un mode One Pedal, on a vraiment l’impression au volant d’avoir affaire à un SUV électrique. Les palettes au volant permettent de doser le niveau de récupération d’énergie au freinage, avec 6 paliers différents.

Avec une vitesse de pointe qui peut atteindre 135 km/h en électrique, il sera largement jouable d’éviter de consommer un seul litre de carburant sur tous types de parcours. Mais il est aussi possible de préserver la batterie, si nécessaire. En roulage hybride classique sous les 70 km/h, ce sont les moteurs électriques qui entrainent les deux essieux, alors que le moteur thermique servira de générateur. Au-delà de 70 km/h, les différents moteurs vont fonctionner en parallèle et vont pouvoir délivrer jusqu’à 306 ch de puissance cumulée. Ce niveau de puissance n’en fait pas un véhicule sportif, mais permet déjà de bénéficier d’une certaine aisance pour toute tentative de dépassement sur route.

En dehors de la puissance pure, l’Outlander est bien suspendu et conserve une certaine agilité, due à une transmission intégrale bien calibrée, comme nous allons le voir plus bas. Son poids supérieur ici à 2,1 tonnes se ressentira surtout avec une conduite dynamique sur de petites routes, mais sa vocation n’est assurément pas d’aller taquiner une petite sportive électrique, et ses principaux concurrents ne feront pas mieux.

L'Outlander semble destiné à abattre les kilomètres en toute décontraction
L’Outlander semble destiné à abattre les kilomètres en toute décontraction

Un autre atout de la motorisation PHEV de cet Outlander est de proposer une transmission intégrale, dite S-AWC pour Super All-Wheel Control. Comme il y a un moteur électrique à l’arrière, il n’y a donc aucune liaison mécanique entre les deux essieux. Les deux différentiels avant et arrière vont permettre de gérer le couple envoyé à chaque roue, pour faciliter la motricité dans toutes les conditions possibles. D’ailleurs le conducteur pourra sélectionner des modes de conduite en fonction des conditions rencontrées : Eco, Normal, Power, Tarmac, Gravel, Snow et Mud.

Le premier paramètre à réagir différemment sera la réponse de l’accélérateur, très mesurée en Snow, assez réduite en Eco, et au maximum pour le mode Power. Le contrôle d’adhérence AWD sera utilisé au maximum sur les sols meubles, en Mud, alors que la fonction Torque Vectoring sera favorisée pour l’asphalte. Il s’agit de jouer sur le niveau de couple envoyé à la roue extérieure dans un virage pour améliorer les performances. Les autres paramètres sont la sensibilité de la direction assistée électrique, la sensibilité du contrôle de traction, et le contrôle du freinage.

L'Outlander semble destiné à abattre les kilomètres en toute décontraction
La motricité profite d’une transmission intégrale avec différentiels avant et arrière

Parlons un peu de la consommation : lors de notre essai, nous avons pu profiter d’une batterie chargée à bloc. La consommation mixte aura été de 5,8 L/100 km sur près de 200 km, alors que sur un parcours de 100 km batterie déchargée nous avons consommé 8,7 L.

Les ingénieurs Mitsubishi ont aussi installé un réservoir un peu plus grand sur cette génération d’Outlander, avec 53 litres. Le constructeur annonce ainsi une autonomie totale de 834 km, dans les meilleures conditions de circulation…

Du côté des aides à la conduite, l’Outlander de dernière génération n’a rien oublié. Notre modèle d’essai était par exemple doté de l’affichage tête haute ( présent dès la finition Intense ) et aussi du rétroviseur numérique qui projette l’image de la caméra arrière !

La plupart des éléments sont de série dès la finition Invite, comme les caméras 360°, l’alerte de circulation transversale arrière, l’aide au maintien dans la voie avancée, le régulateur de vitesse adaptatif, la surveillance des angles morts, ou encore le freinage automatique d’urgence en marche arrière.

Toute cette batterie d’éléments permet de rouler sereinement, avec la possibilité de déconnecter certaines aides pour éviter les alertes sonores intempestives ( mais réglementaires en Europe ).

Les aides à la conduite sont presque toutes de série dès l'entrée de gamme
Les aides à la conduite sont presque toutes de série dès l’entrée de gamme

Budget : une vaste gamme

La gamme du Mitsubishi Outlander débute à 51590 euros avec le premier niveau de finition Invite, qui est ensuite suivi de 4 niveaux de finitions supplémentaires. Chez Mitsubishi, il n’y a pas d’options en dehors de la peinture : chaque finition correspond à un niveau d’équipement. L’Outlander Instyle+ est donc tout équipé, avec un prix de 66090 euros.

Notre version d’essai est l’avant dernier niveau de finition, baptisé Instyle. La dotation de série est déjà très complète : sellerie cuir, affichage tête haute, climatisation automatique tri-zone, peinture extérieure bi-ton, pédalier aluminium, rétroviseur intérieur numérique sans cadre, sièges avant électriques 8 voies, sièges avant et arrière chauffants, sièges avant ventilés, stores pare-soleil dans les portes arrière, système audio Dynamic Sound Yamaha, toit ouvrant panoramique.

La sellerie cuir est de série sur ce 4ème niveau de finition
La sellerie cuir est de série sur ce 4ème niveau de finition

La finition supérieure se distingue seulement par sa sellerie, et ses sièges avant massants.

En offre de lancement, Mitsubishi propose sur le premier niveau de finition un tarif qui tombe à 49990 euros, ou une formule de location longue durée LLD à 499 euros par mois ( avec 37 mois, 30000 km, et un apport de 8500 euros ).

Un point qui fâche : les législateurs français ont désormais étendu le malus au poids au hybrides rechargeables. Un SUV comme l’Outlander est donc concerné, malgré ses émissions de Co2 qui sont pourtant très contenues.

N’oublions pas non plus d’aborder la question de la garantie : dans ce domaine Mitsubishi reste en pole position, avec une couverture qui dure 8 ans ou 160.000 km.

Face à la concurrence

Mitsubishi France a joué la carte de la transparence en nous partageant un tableau qui place l’Outlander face à ses concurrents. Sur ce niveau de finition, il présente un meilleur rapport prix-équipements qu’un Mazda CX-60, un Kia Sorento ou un Hyundai Santa Fe. En revanche le Toyota RAV4 est plus concurrentiel, et le mieux placé est sans conteste le nouveau challenger chinois, le BYD Seal U DM-I.

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A propos de l'auteur

Sébastien Rabatel

Rédacteur en chef de Actu-Automobile.com depuis 2009, après plusieurs années en tant que journaliste reporter d'images en télévision. Passionné de voitures, il en a déjà eu une soixantaine et essayé plusieurs centaines.

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