Subaru nous promet un E-Outback électrique pour 2026

Alors que la dernière génération thermique de l’Outback a été volontairement écartée du marché européen, Subaru revient par une autre porte, plus verte, avec un modèle 100 % électrique : l’E-Outback. Attendu pour l’été 2026, ce nouveau venu adopte un positionnement clair : garder l’ADN baroudeur de la marque tout en s’alignant sur les exigences zéro émission. Présenté en début d’année sous le nom de Trailseeker à New York, ce break électrifié taillé pour les chemins garde ses gènes utilitaires… avec un nouveau cœur électrique.

Une architecture maison pour un virage stratégique

C’est une première chez Subaru : l’E-Outback est le premier modèle électrique entièrement conçu en interne, contrairement au Solterra (fruit d’un partenariat avec Toyota). Il repose sur une évolution de la Subaru Global Platform (e-SGP), revue pour optimiser l’autonomie et le confort de conduite sur route comme hors des sentiers battus.

Le design reprend les codes du break tout-terrain, avec une silhouette carrée qui évoque fortement les précédentes générations d’Outback. Mais les clins d’œil au Solterra ne manquent pas : signature lumineuse à six éléments, garde au sol identique de 210 mm et calandre épurée. En revanche, l’E-Outback joue la carte du robuste avec ses faux skis de protection, ses plastiques noirs épais, et ses barres de toit fonctionnelles.

Un SUV électrique qui n’a pas peur de la boue

La transmission intégrale, ici symétrique et permanente, reste au cœur de l’expérience Subaru. Deux moteurs électriques – un par essieu – délivrent un total de 375 ch, permettant un 0 à 100 km/h en seulement 4,4 secondes. Des chiffres qui placent ce baroudeur dans la catégorie des électriques dynamiques, tout en conservant une capacité de remorquage correcte de 1 500 kg.

Mais c’est surtout en tout-terrain que l’E-Outback veut briller. Les modes Snow/Dirt et Deep Snow/Mud, associés à une aide à la descente, annoncent de vraies compétences pour les sorties hors bitume. À voir si ces promesses se confirment face à un Ford Mustang Mach-E AWD ou à un Skoda Enyaq Scout, également prétendants au titre de SUV familial à l’aise sur terrain meuble.

( lire notre essai du Ford Mustang Mach-E AWD )

À bord, Subaru muscle son jeu techno

L’intérieur évolue également. Subaru installe ici le plus grand écran tactile de son histoire : 14 pouces, compatible Apple CarPlay et Android Auto, agrémenté de commandes physiques pour la climatisation. Un compromis bienvenu entre modernité et ergonomie. À cela s’ajoutent un petit écran d’instrumentation et une commande de boîte rotative, dans un habitacle qui promet plus d’espace que le Solterra – même si le volume de coffre n’a pas encore été officialisé.

À noter, l’absence de frunk : à l’avant, la mécanique occupe tout l’espace disponible, contrairement à ce que proposent certains concurrents comme Tesla.

Le pack batterie de 74,7 kWh annonce jusqu’à 450 km d’autonomie. Une valeur correcte mais pas exceptionnelle face à certains rivaux qui dépassent désormais les 500 km en cycle WLTP, voire parfois plus de 600 km. La recharge rapide à 150 kW permettrait un passage de 10 à 80 % en 35 minutes, à condition d’utiliser la fonction de pré-conditionnement thermique de la batterie.

Un modèle charnière pour Subaru en Europe

L’arrivée de l’E-Outback est loin d’être anodine. Elle s’inscrit dans une montée en puissance électrique de la marque japonaise sur le Vieux Continent, après le lancement discret du Solterra en 2022 et en parallèle du plus radical Subaru Uncharted annoncé pour début 2026. Ce modèle pourrait séduire une clientèle fidèle à la marque, mais aussi des familles ou amateurs d’outdoor cherchant une alternative électrique aux SUV germaniques et coréens.

( lire notre essai du Subaru Solterra )

Reste à connaître son tarif : Subaru devra se montrer agressif pour convaincre dans un segment où la concurrence est rude et où les aides à l’achat sont de plus en plus conditionnées par des critères environnementaux stricts. Le fait que ce modèle soit conçu en interne est un atout, mais il faudra que l’efficacité globale (logiciel, autonomie réelle, confort) suive.