Hyundai Concept Three : l’annonce d’une Ioniq 3 prête à en découdre

Hyundai a sorti les griffes à Munich. Le Concept Three, silhouette ramassée, regard acéré, n’a rien d’un simple exercice de style. C’est l’annonce claire d’une Ioniq 3 qui viendra dès 2026 bousculer le segment B électrique, celui-là même où se croisent déjà MG4, Renault Mégane E-Tech et, bientôt, la Leapmotor B05. Bref, le champ de bataille des volumes.

Avec 4,3 mètres au garrot, soit la taille d’une Golf, le futur coréen jouera la carte de la compacité urbaine sans renoncer à une allure fastback baptisée « Aero Hatch ». Derrière ce jargon marketing, une ligne tendue, des volumes musclés et un positionnement plus racé que celui du Kona Electric. Hyundai, qui sait pertinemment que l’esthétique compte autant que l’autonomie, cherche à séduire une clientèle plus jeune, plus connectée, quitte à marcher sur les plates-bandes de Cupra et de ses Born.

Une fiche technique déjà solide

Techniquement, pas de surprise : le Ioniq 3 reprend l’architecture E-GMP du groupe, ici en 400 V. Le moteur devrait rester campé à l’avant, comme sur le cousin Kia EV3, pour un total annoncé de 204 chevaux. Côté batteries, deux formats sont dans les cartons ( 58 et 81 kWh ) avec une autonomie proche des 600 km WLTP. Ce chiffre flatteur, à prendre avec les pincettes habituelles, place le modèle au-dessus d’une MG4 ou d’une ID.3 standard, mais pas encore au niveau des références du segment supérieur, comme la Tesla Model 3.

Un intérieur entre futurisme et sobriété

À bord, Hyundai fait mine de jouer la sobriété : surfaces lisses, mini-écrans, volant à affichage modulable et sièges suspendus dignes d’un concept-car. Reste à voir ce qu’il restera de tout cela dans la série. On peut parier que les gimmicks futuristes disparaîtront au profit d’un habitacle plus rationnel, mais le constructeur promet déjà son nouveau système multimédia Pleos, sous Android, et compatible Apple CarPlay Ultra.

Fabriquée en Turquie pour rester compétitive

Là où Hyundai frappe fort, c’est sur l’industrialisation. Le futur Ioniq 3 sera produit en Turquie pour alimenter le marché européen. Un choix stratégique qui permet de contenir les coûts et d’éviter les pièges douaniers, un peu comme Leapmotor avec Stellantis. Traduction : un tarif de départ autour de 30 000 €, soit un pied dans le territoire des généralistes.

Reste une inconnue : le nom. Ioniq 3 est le favori, mais les appellations 2 ou 4 circulent encore. Un détail, certes, mais qui en dit long sur l’hésitation de Hyundai à structurer clairement sa gamme. On sent que le constructeur cherche à éviter l’écueil d’une multiplication de modèles trop proches les uns des autres.

Le Concept Three n’est donc pas une vitrine gratuite. C’est une déclaration de guerre : Hyundai veut consolider son avance sur le terrain de l’électrique en Europe, et la Ioniq 3 pourrait bien être sa nouvelle arme de conquête.

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