Arrivée en 2024, la nouvelle génération de Citroën C3 a totalement revu sa copie, que ce soit en design ou bien pour sa partie technique. Nous avons choisi de vous en proposer l’essai dans la motorisation la plus dans l’air du temps, la nouvelle motorisation hybride de 110 ch. Celle-ci devrait représenter la majorité du mix des ventes dans les mois à venir, devant les versions essence 100 ch à boite mécanique et les versions électriques de 113 ch.
Un nouveau design
Dès son arrivée, la Citroën C3 a fait souffler un vent de fraîcheur sur le design des chevrons. Sa signature lumineuse inédite avait été annoncée par le concept car OLI, présenté à l’automne 2022. La marque française a totalement revu le concept de sa C3, qui est devenue une sorte de petit crossover. Elle se démarque ainsi très nettement de sa cousine Peugeot 208, dont elle ne partage même plus la plate-forme ! Si elle est longue de 4,01 m comme beaucoup de ses rivales, sa hauteur de 1,57 m est importante. Elle a pris pas moins de 9 cm en hauteur par rapport à sa devancière.
La face avant très verticale met en avant le nouveau logo de la marque, avec une calandre noir brillant qui relie les blocs optiques. Avec ses trois lignes en C, la signature lumineuse démarque nettement ce nouvel opus de l’ancien modèle.
Protections d’ailes, sabots sur les boucliers avant et arrière, barres de toit et garde au sol plus importante : on retrouve ici tous les ingrédients des crossovers.
Cette finition haut de gamme MAX dispose en série des jantes alliage 17″ diamantées Atacamite, des feux arrière 3D à LED, des vitres arrière surteintées, et du toit bi-ton. En revanche vous remarquerez que la C3 de nouvelle génération doit se contenter d’une antenne proéminente, plus vraiment dans l’air du temps.
Sur ce modèle d’essai, le Rouge Elixir associé à un toit noir apportent un certain pep’s, pour un tarif supplémentaire de 900 euros. La teinte offerte est le Bleu Monte Carlo, avec un toit blanc, parfait pour limiter la chaleur en période de canicule. Il serait dommage de choisir le blanc banquise avec toit blanc, étant donné qu’il est même facturé 300 euros, au même prix que le blanc avec un toit noir. Curieux.
Petite touche déco : des inserts colorés dans les boucliers et au niveau des fausses custodes arrière, comme sur la photo ci-dessous.
Vie à bord : que vaut cette nouvelle C3 ?
Cette nouvelle formule de la Citroën C3 s’accompagne d’un certain nombre d’éléments qui eux, nous renvoient davantage au passé. Comme par exemple la clé de contact, à l’ancienne, avec la partie métallique qui se déplie et doit s’insérer pour démarrer la voiture. Dans le même style, le bruit du verrouillage centralisé nous ramène lui aussi plus de 15 ans en arrière… Nous pourrons aussi citer le bruit du claquement de la portière et même de la poignée de porte extérieure quand on la relâche, qui est celui d’une citadine du début des années 2000. Mais arrêtons les critiques, et passons à l’habitacle de cette C3 qui est loin de démériter sur plusieurs points.
Epurée, la planche de bord présente une instrumentation numérique succincte placée en hauteur, juste sous le pare-brise. Au centre de la planche de bord, un écran tactile de 10,25″ permet d’afficher la navigation 3D ou l’affichage de son smartphone, entre autres.
Parlons un peu de la qualité de finition : comme on s’y attendait au vu du placement prix de la C3, les plastiques utilisés sont rigides et peu valorisants, particulièrement sur les contre-portes. La présentation profite heureusement d’autres détails plus réussis.
A l’avant, les passagers ont droit à des sièges Advanced Confort, habillés d’une sellerie textile bi-ton. De petites étiquettes colorées égayent un peu l’ensemble, qui reste relativement sombre. Devant lui, le conducteur profite d’un petit volant avec méplat, qui aurait presque sa place dans une Peugeot ! Il est d’ailleurs gainé d’un simili-cuir très doux au toucher, qui fait un peu penser à du cuir nappa. Côté finition et matériaux, cette C3 souffle clairement le chaud et le froid.
Autre point positif aux places arrière : l’espace aux jambes est très convenable pour le gabarit de cette voiture, avec suffisamment d’espace sous les sièges avant. C’est nettement mieux que dans une Renault 5 par exemple. La C3 tire pleinement parti de sa hauteur, supérieure à celle de ses rivales.
Le coffre présente une contenance de 328 litres, fort convenable. On n’apprécie pas le seuil de chargement élevé, combiné à un plancher de coffre très bas : certains auront du mal à charger facilement.
A conduire : hybridation légère, maxi agrément ?
Techniquement, la nouvelle Citroën C3 ne repose donc pas sur la plate-forme CMP très utilisée au sein du groupe Stellantis ( 208, Corsa, Ypsilon ). Elle s’en remet à une plate-forme Smart Car dédiée à des véhicules conçus notamment pour les pays émergents, comme l’Inde et le Brésil. Comme beaucoup d’autres modèles du groupe, elle est à la fois proposée en 100 % électrique en thermique.
Ici les acheteurs ont donc le choix entre le petit 3 cylindres 1.2 de 100 ch en boite manuelle, et sa version hybride légère de 110 ch avec boite électrifiée à l’essai ici et arrivée il y a peu au catalogue. Celle-ci reprend le 3 cylindres 1.2, qui a troqué sa courroie de distribution humide contre une chaîne, pour enfin en terminer avec les problèmes de fiabilité qui ont entaché sa réputation. Le moteur électrique de 21 kW est intégré dans la boite de vitesses à double embrayage, une transmission signée Punch Powertrain et qui commence en revanche à poser des doutes sur sa fiabilité. ( certains lecteurs nous ont déjà remonté des cas de remplacement de cette boite sur des Peugeot 2008 hybrides ).
Nous avions déjà testé cette motorisation sur une cousine du groupe, la petite Jeep Avenger. ( lire notre essai de la Jeep Avenger e-hybrid )
Facile à prendre en main, cette C3 hybride favorise le confort, et se révèle bien suspendue. Les suspensions Advanced Confort misent sur des amortisseurs à butées progressives, et le résultat est au rendez-vous. Mais cette souplesse et la hauteur supérieure à la normale auront tendance à favoriser une prise de roulis inconnue d’une 208.
La précision de la direction non plus n’est pas celle de sa cousine au lion, mais la maniabilité reste très plaisante au quotidien.
L’hybridation MHEV s’accompagne ici d’avantages qui modernisent la conduite de cette C3, avec une conduite automatique et de petites phases de roulage en électrique. En revanche lorsque le 3 cylindres se lance, il sera difficile de ne pas y prêter attention. Sa sonorité et l’insonorisation légère ne vous le feront pas oublier.
Comme la petite batterie lithium-ion est d’une capacité limitée de 0,890 kWh, on comprend que cette C3 ne puisse pas rouler en électrique sur plusieurs kilomètres, et à fortiori moins qu’un modèle full hybride comme la Toyota Yaris, ou une Renault Clio, bien plus onéreuses.
Si l’agrément de conduite est donc plutôt réussi, les performances restent relativement modestes dans l’absolu avec un 0 à 100 km/h effectué en 9,8 s, contre 10,6 s pour la version essence. Ce qui sera amplement suffisant pour une citadine, dans la plupart des utilisations courantes. Et face au chrono de la nouvelle Fiat 500 hybride, c’est presque une sportive… ( 16,2 s pour la 500 hybride ).
Signalons aussi que le freinage profite de 4 freins à disque, quand la version essence de 100 ch doit se contenter de tambours à l’arrière.
Lors de notre essai nous avons enregistré une consommation moyenne de 6 L/100 km : il sera difficile d’espérer faire des records face à des rivales full hybrid. Mais au tarif de cette C3, peut-on réellement espérer mieux ?
Globalement agréable à conduire, cette C3 hybride conviendra au plus grand nombre mais aura du mal à concurrencer les modèles les plus affûtés du segment pour son comportement routier.
Budget : des tarifs contenus
Très abordable, la nouvelle Citroën C3 débute sa gamme à 15850 euros avec le 3 cylindres essence de 100 ch en boite mécanique. La version C3 Max Hybride est évidemment bien plus onéreuse : 22950 euros, soit près de 50 % de plus ! Car il s’agit de la version la mieux équipée, et Citroën facture aussi son hybridation à un tarif conséquent.
L’équipement de cette version Max est effectivement complet avec en série : climatisation automatique, caméra de recul, rétroviseur intérieur électrochrome, vitres arrière électriques, recharge sans fil pour smartphone, jantes alliage 17″, vitres arrière surteintées…
Tous ces éléments sont indisponibles sur la C3 Plus qui dispose déjà des sièges advanced confort, du volant gainé, de la banquette arrière 2/3 1/3, d’Apple Car Play et Android Auto sans fil, de l’écran tactile de 10,25″, de projecteurs LED, de jantes tôle 17″ avec enjoliveurs, de rétroviseurs rabattables électriquement, du siège conducteur réglable en hauteur, des boucliers avec sabots avant et arrière, et de barres de toit noir brillant. Le prix tombe alors à 21550 euros.
Si on descend à l’entrée de gamme You, l’équipement est plus succinct encore, mais cette entrée de gamme n’est pas proposée en hybride et se contente de la version essence à boite mécanique. Dommage, d’autant plus que la concurrence ne se gêne pas, y compris au sein de Stellantis !
Face à la concurrence
Pour l’instant, la Dacia Sandero visée par la nouvelle C3 n’est pas encore proposée en hybride. Elle est programmée pour le quatrième trimestre 2026 ( Sandero Stepway Hybrid 155 ).
Face à la C3, on peut en revanche placer la MG3 Hybrid+, qui a réalisé une belle percée sur le marché français avec sa puissance de 195 ch et des tarifs qui débutent à 19990 euros. Une autre alternative dans le groupe Stellantis, c’est bien entendu la Fiat Grande Panda, cousine technique de la C3 et donc identique en motorisation. Celle-ci débute en hybride à 18400 euros, avec la finition Pop : un tarif encore plus canon, du fait d’une présentation plus rudimentaire et d’un équipement plus basique. La version haute La Prima culmine à 22900 euros : à 50 euros près, le tarif de la version de C3 de notre essai…
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