Essai Volvo C30 D4 R-Design Geartronic 6 : tenue de route, motorisation, consommation

TENUE DE ROUTE :

Bien installé dans les sièges R-Design avec une très bonne prise en main du volant sport, on apprécie la neutralité des réactions de la suédoise qui se relève rassurante au fil des kilomètres.

Et plus on hausse le rythme, plus la C30 révèle une mise au point soignée.

Volvo C30 D4
Volvo C30 D4

En revanche, lorsque le couple de 400 Nm déboule, le train avant fait ressortir une motricité faillible sur sol gras. Effectivement dans ces conditions la monte pneumatique Continental peine à faire passer au sol la fougue de l’énergique D4 et ses 400 Nm. Du coup, les remontées de couple dans la direction peuvent entraver un peu le plaisir de conduite lorsque les conditions d’adhérence ne sont pas optimum.

La direction se veut précise et complète remarquablement l’équilibre de son châssis qui profite pour l’occasion d’un allégement d’une vingtaine de kilos par rapport à la version D5.

Volvo C30 D4
Volvo C30 D4

Les suspensions filtrent très bien les imperfections de la route dans un bon confort de roulage.

A noter qu’il existe au catalogue le châssis sport en option moyennant 420 euros. Avec au menu : silentblocs et barres antiroulis plus rigides, rapport de démultiplication de direction abaissé pour une réponse au volant 10 % plus rapide, rigidité des ressorts augmentée de 30 % et amortisseurs monotube.

FREINAGE :

La progressivité et la puissance de freinage ne souffrent pas la critique avec une distance d’arrêt de 38 mètres pour stopper le véhicule à 100 km/h.

MOTORISATION :

Nous sommes toujours en présence d’un cinq cylindres mais une fois n’est pas coutume il s’agit d’un bloc inédit d’une cylindrée de 1 984 cm3.
Cette nouvelle recrue développe une puissance de 177 ch à 3 500 tr/min et un couple de 400 Nm de 1 750 tr/min à 2 750 tr/min.

Sur le papier le contrat semble être rempli mais qu’en est-il réellement sur la route ?

Avant toute chose il convient de souligner que ce nouveau bloc perd 3 chevaux DIN mais gagne considérablement en valeur de couple. Effectivement celui-ci passe de 350 Nm sur la version D5 à désormais 400 Nm sur le D4.

Volvo C30 D4
Volvo C30 D4

A cœur vaillant :

Nous étions avant la prise en main très impatients d’apprécier le rendu de cette nouvelle mécanique.
Et la première impression dès les premiers tours de roues nous rassurent quant à son appartenance à l’architecture d’un cinq cylindres. Si bien que la différence avec l’ancien bloc ne saute pas tout de suite au yeux.
Plus disposé à grimper dans les tours que son grand frère, il affiche cependant un léger creux à bas régime mais se déchaîne avec encore plus de vigueur que l’ancien D5 à mesure qu’on monte dans les tours. De ce fait le nouveau D4 a tendance à rentrer dans une logique de fonctionnement du type « ON/OFF » au niveau du turbo et se montre par conséquent moins linéaire que le bloc D5.

De quoi égaler sans mal les bonnes dispositions de ses rivales germaniques. C’est surtout l’épatante sensation de couple (+ 50 Nm) qui grise le conducteur dès la mise en route du turbo, aux alentours de 1 750 tr/min, les 400 Nm du moteur restant disponibles jusqu’à 2 750 tr/min.

D’ailleurs les performances par rapport au D5 sont sensiblement équivalentes avec une vitesse de pointe identique communiquée pour 220 Km/h. Tandis que le 0 à 100 est abattu en 8,7 secondes soit trois dixièmes de plus que pour le D5. Ce qui situe la C30 D4 dans les meilleures élèves de sa catégorie.

Le niveau sonore y gagne légèrement mais on reconnaît sans mal la musicalité d’un cinq cylindres ce qui est loin d’être un défaut.

Volvo C30 D4
Volvo C30 D4

Un bonheur n’arrivant jamais seul, le D4 hérite d’une nouvelle transmission Geartronic à six rapports. Exit la transmission à 5 rapport qui équipait la précédente version.

Gagnant un rapport, la nouvelle transmission permet d’abaisser la consommation et surtout les rejets en CO2. Ce qui a pour bénéfice outre l’aspect environnemental d’échapper au malus de 750 euros. La puissance fiscale est également moindre : 10cv au lieu de 12 cv sur la D5, ce qui devrait faire le bonheur des comptables de pilote.

CONSOMMATION :

Avec une moyenne normalisée annoncée par le constructeur à 4,6 L/100km et un rejet de CO2 situé à 154 g/km, la C30 D4 échappe désormais au malus de 750 euros. Evidement ce nouveau moteur répond aux normes Euro 5.

Nous avons établi une consommation 7,2 L/100km tout au long de notre essai. Soient des valeurs tout à fait respectables au vu des performances de l’auto.

Malheureusement nos mesures sont restées bien au dessus des valeurs indiquées par le constructeur. Le gain de consommation par rapport à la version D5 est donc imperceptible.

En utilisation exclusivement agglomération la consommation se situe à 9,9 L soit deux litres de plus que les chiffres annoncés par le constructeur.

Cependant il convient de souligner que notre modèle d’essai ne présentait qu’un très faible kilométrage ce qui pourrait éventuellement expliquer ces chiffres de consommations qui s’avèrent néanmoins tout à fait respectables au regard des performances de l’auto.

L’autonomie grâce à son réservoir d’une contenance de 60 litres s’avère très appréciable avec plus de 1 000 kms en conduite mixte (indication annoncée par l’ordinateur de bord).

Volvo C30 D4
Volvo C30 D4

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Essai Volvo C30 D4 R-Design : sécurité, conclusion, photos et caractéristiques

One thought on “Essai Volvo C30 D4 R-Design Geartronic 6 : tenue de route, motorisation, consommation

  1. Pour le même prix qu’il y a 3 ans je vais pouvoir acheter une D4 à la place de la C30 momentum 1.6 d avec options !

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