Essai Lexus GS 300h F Sport : une philosophie à part

Essai Lexus GS 300h F Sport
Essai Lexus GS 300h F Sport

Lexus vient de célébrer sa millionième voiture hybride vendue. Marque premium créée et détenue par Toyota, Lexus partage ainsi la même obstination pour les voitures hybrides. Et ce n’est pas un vain mot : cette berline GS par exemple est proposée avec pas moins de deux motorisations hybrides !

Nous en sommes déjà à la quatrième génération de Lexus GS, même si cette voiture demeure encore méconnue du grand public. En France, la marque Lexus est surtout connue pour ses SUV RX et NX qui font le gros des ventes.

 

Chez Lexus, cette grande berline s’appelle GS pour Grand Sedan. Longue de 4,88 m, la Lexus GS est assez classique avec un profil trois volumes traditionnel. Mais sa face avant permet de ne pas la confondre avec une autre, surtout depuis le restyling. Les Designers Lexus déclinent depuis quelques années une énorme calandre formée d’un trapèze inversé et d’un dessin incurvé pour la partie inférieure. Les blocs optiques sont typiques de Lexus avec une signature fine séparée des blocs optiques principaux, ce qui dynamise le regard de la GS. Ajoutez à cela un bouclier sportif et vous obtenez une berline qui n’est pas si conventionnelle que cela. Les détails comme les rétroviseurs plantés dans les portières, l’antenne en aileron de requin et le petit becquet apposé sur la malle font le reste.

 

Essai Lexus GS 300h F Sport
Essai Lexus GS 300h F Sport

Vue de derrière, cette Lexus GS 2016 adopte de nouveaux feux à led au dessin dynamique. Comme un coupé RX ou sa petite soeur IS, la Lexus GS a droit à une version F Sport. Certes, il peut sembler un peu osé d’ajouter un kit carrosserie inspiré de la vraie GS F dont le moteur V8 développe pas moins de 500 ch, surtout pour une berline hybride nettement moins puissante.

Calandre en nid d’abeille, jantes alliage 19 pouces bi-ton polies, bas de caisse rapportés et boucliers revus : la présentation est clairement aguicheuse.

Quand les ailes avant sont ornées de logos F Sport, les bas de caisse mettent en avant un marquage « hybrid ». Si la palette de teintes de la Lexus GS comporte 11 teintes, celle dédiée à la version F Sport est réduite à 8 coloris.

 

Vie à bord : ambiance confort dans la Lexus GS 2016

 

Planche de bord de la Lexus GS 300h F Sport
Planche de bord de la Lexus GS 300h F Sport

Nettement plus classique que celle de la petite IS, la planche de bord de la Lexus GS évoque un peu celle de la concurrente BMW Série 5.

En partie haute, la planche de bord met en avant un bel écran de 12,3 pouces. Lexus utilise une interface appelée RTI, pour Remote Touch Interface. Un système assez étonnant, tactile et vibrant, très différent de ce que pratique la concurrence. Les utilisateurs seront déroutés au départ, et cela semble un peu lent à l’utilisation.

On trouve devant le conducteur un combiné de compteurs inspiré de la LFA sur cette version F Sport. Et ce n’est pas tout avec un affichage tête haute qui peut désormais afficher le fonctionnement des nombreux équipements de sécurité du système Lexus Safety System+. Les technologies ne manquent pas à bord, mais le confort n’est heureusement pas en reste.

Les places avant sont accueillantes avec des assises moelleuses et une largeur digne d’une grande routière. Autre élément de confort, non visible : l’insonorisation. Dans cette hybride, il ne sera évidemment pas question d’entendre le claquement d’un 4 cylindres diesel, et l’insonorisation globale est particulièrement feutrée.

 

En matière de finition, la Lexus GS ne pourra pas rivaliser avec ses concurrentes allemandes même si dans l’absolu, la qualité reste tout à fait convaincante. L’utilisation de plastiques peints manque de cachet : une Audi A6 apparue en 2010 fait beaucoup mieux…

 

Cette version F-Sport se démarque par un volant badgé F Sport et un pédalier aluminium qui s’inscrivent bien dans l’ambiance générale.

 

Banquette arrière de la Lexus GS 300h
Banquette arrière de la Lexus GS 300h

Aux places arrière, l’espace ne manque pas avec une garde au toit, un espace aux coudes et aux jambes digne de la catégorie des grandes routières.

 

A conduire : une GS 300h hybride avec 223 ch en puissance cumulée

 

Quand la Lexus GS 450h évolue avec une puissance combinée de 345 ch, la GS 300h doit se contenter de 223 ch. Son système hybride est commun avec les IS, RX et NX. Sous le capot, le 4 cylindres 2.5 atmosphérique développe 181 ch et un couple de 221 Nm. Des chiffres qui n’ont rien d’enthousiasmant mais obtiennent le renfort du moteur électrique de 143 ch, pour une puissance combinée maximum de 223 ch qui entraîne les roues arrière.

Cette propulsion accélère de 0 à 100 km/h en 9 secondes, avec une vitesse de pointe de 190 km/h. Loin d’être une sportive, la GS 300h est dotée de la fameuse transmission à variation continue E-CVT.

Fort heureusement le niveau sonore ne sera pas aussi envahissant que dans une Prius du fait de l’insonorisation soignée. Mais il est clair que même en activant le mode sport, la Lexus GS 300h n’apprécie pas particulièrement d’être malmenée. Cette routière mise sur le confort et la douceur de fonctionnement, et ceux qui recherchent une routière dynamique et sobre auront plutôt intérêt à se tourner vers une BMW 530d…

Planche de bord de la Lexus GS 300h F Sport
Planche de bord de la Lexus GS 300h F Sport

Comme sur tous les modèles Full Hybrid non rechargeables de Lexus et Toyota, la batterie est de type nickel-hydrure métallique. Cette batterie est rechargée pendant les phases de décélération et de freinage. Le moteur électrique fonctionne alors comme générateur à haut rendement pour récupérer l’énergie cinétique. C’est tout l’intérêt d’une voiture hybride de ce type : pouvoir récupérer de l’énergie régulièrement afin de réduire la consommation quand les deux moteurs essence et électrique fonctionnent en simultané. Autre point fort : la capacité de pouvoir évoluer en tout électrique sur une courte distance.

Une voiture hybride non rechargeable est donc intéressante dans les zones urbaines ou sur route : sur autoroute le rechargement des batteries sera trop rare pour réduire le niveau de consommation.

 

Cette version F Sport n’est pas plus puissante, mais son freinage est revu à la hausse avec des disques de 18 pouces à l’avant. La suspension adaptative AVS profite également de réglages spécifiques. Ces spécificités, associées à une monte pneumatique 19 pouces, assurent un comportement routier plus dynamique.

Mais rassurez-vous, cette Lexus GS 300h demeure très confortable, c’est même son argument principal. Le conducteur pourra également s’appuyer sur l’arsenal de sécurité embarqué dans cette GS, très complet.

Planche de bord de la Lexus GS 300h F Sport
Planche de bord de la Lexus GS 300h F Sport

 

Budget : des tarifs premium

 

Cette nouvelle version GS 300h devient l’entrée de gamme pour cette grande berline nippone, avec un prix de départ de 49900 euros. Pour cette finition F Sport, il faut compter 64600 euros, avec de grandes roues qui font perdre au passage le bonus écologique réduit cette année à 750 euros pour les voitures hybrides essence non rechargeables.

 

Essai Lexus GS 300h F Sport
Essai Lexus GS 300h F Sport

Les sociétés devront sélectionner les versions GS 300h Pack ou Pack Business pour profiter de l’exonération de TVS pendant 8 trimestres. Les particuliers eux, auront droit au bonus écologique de 750 euros.

LIRE LA FIN DE L’ESSAI LEXUS GS 300h

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A propos de l'auteur

Sébastien Rabatel

Rédacteur en chef de Actu-Automobile.com depuis 2009, après plusieurs années en tant que journaliste reporter d'images en télévision. Passionné de voitures, il en a déjà eu une soixantaine et essayé plusieurs centaines.

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