Essai BMW Série 4 Coupé 428i Sport

Essai BMW Série 4 Coupé
Essai BMW Série 4 Coupé

C’est la quatrième génération de coupé sur base de Série 3, mais le premier coupé BMW Série 4. Cette démarcation essentiellement marketing et non technique permettra de faire une gamme Série 3 pour les véhicules plus pratiques, familiaux et une gamme Série 4 pour les véhicules plaisir.

La BMW Série 4 Coupé inaugure donc une nouvelle lignée : il s’agit pourtant bien de la déclinaison coupé de la Série 3 et de la descendante du modèle E92 qui tire sa révérence cette année.

Ce premier essai d’une version 428i Sport nous a convaincus : c’est un modèle bien né, vous allez découvrir dans quels domaines il marque des points.

Style

Le style de la nouvelle BMW Série 4 fait fortement référence à la Série 3 berline, mais avec de nombreuses différences.

Vue de face, la BMW Série 4 reprend le principe des blocs optiques effilés qui rejoignent la calandre, avec des pièces inédites. Seul le capot est repris à la berline ! La calandre est plus aplatie, à la manière de celle du Z4.

Les ailes avant reprennent les prises d’air Air Breather vues non pas sur la berline cette fois-ci, mais sur la carrosserie Gran Turismo lancée il y a quelques mois. Il s’agit d’une astuce de style mais surtout d’aérodynamisme qui limite ainsi les perturbations d’air sous les passages de roues. L’objectif est de réduire la consommation et les rejets de Co2, surtout à vitesse élevée.

Cette finition Sport se démarque par des éléments noir laqué, des jantes alliage 18 pouces et des sorties d’échappement avec des caches noirs.

Pour la première fois, les projecteurs Full led sont disponibles. De série, la Série 4 a droit à des xénons.

Profil BMW Série 4 Coupé
Profil BMW Série 4 Coupé

 

Par rapport à l’ancienne Série 3 Coupé, la belle a grandi avec une largeur supérieure de 43 mm, un empattement plus long de 50 mm, et une longueur en hausse de 26 mm.

Les porte-à-faux avant et arrière ont été réduits de 13 et 11 mm. Des évolutions qui profitent au profil de l’auto, sportive et racée.

De profil, la ligne de toit est en continuité avec la malle, ce qui était moins le cas auparavant.

Cette version Sport est suggestive et moins aggressive qu’une version M Sport avec son kit carrosserie M. Sportive, mais pas exubérante, avec une élégance certaine qui devrait lui permettre de ne pas vieillir rapidement.

 

Vie à bord

On retrouve avec bonheur le tableau de bord de la berline, avec une orientation côté conducteur comme sur l’avant dernière génération.

La baguette rouge habille le tableau de bord ainsi que les contre-portes, sans aucune rupture. La qualité de finition est premium, avec des matériaux de qualité bien assemblés. Le conducteur trouvera rapidement ses marques avec une position de conduite agréable, et des commandes qui tombent bien sous la main. C’est le cas bien entendu des palettes de la boîte de vitesses automatique, qui ne compte pas moins de 8 rapports.

Planche de bord BMW Série 4 Coupé finition Sport
Planche de bord BMW Série 4 Coupé finition Sport

Désormais le GPS peut se piloter du doigt, avec l’iDrive Touch : on peut donc tracer des lettres du bout du doigt sur le pavé tactile, comme chez Audi. La réactivité de ce GPS est étonnante : en zoomant on peut passer de la planète Terre en globalité à la rue où on se trouve en un temps record !

Côté habitabilité, pas de souci pour accueillir 4 adultes avec deux places arrière généreuses.

Places arrière nouvelle BMW Série 4 Coupé
Places arrière nouvelle BMW Série 4 Coupé

Avec 445 L, le coffre fait 15 L de plus qu’avant et seulement 35 L de moins que la berline.

La fonctionnalité 40/20/40 permet de charger des skis, ou des objets longs…Mais passons à la conduite !

A conduire : confort et sportivité

Le centre de gravité est très bas, puisqu’abaissé de 5 cm : c’est le plus bas de toute la gamme BMW. C’est évidemment un plus pour l’agrément de conduite, avec des sensations dignes de la réputation de la marque et de ce qu’on attend d’une Série 3 Coupé, pardon, d’une Série 4 !

Le 4 cylindres 2.0 turbocompressé de 245 ch est une belle surprise, avec une réelle polyvalence. Combiné à la boîte automatique 8 rapports avec palettes au volant, il permet de circuler avec beaucoup de souplesse et de douceur. Le couple de 350 Nm est disponible de 1250 à 4800 tr/min ! Les adeptes de gros moteurs diesel conserveront donc leurs marques. Le turbocompresseur à double entrée associé à la distribution Valvetronic et au calage variable des arbres à cames double VANOS ont permis à ce moteur d’être primé meilleur moteur de l’année sur la Série 3.

 

BMW Série 4 Coupé
Au volant de la nouvelle BMW Série 4 Coupé

Rassurez-vous cette douceur peut aussi laisser place à un tempérament plus sportif quand l’envie s’en fait sentir.

Dès que le conducteur devient un peu plus incisif sur l’accélérateur, les montées en régime sont accompagnées d’une sonorité moteur très sympathique dans l’esprit des 6 cylindres en ligne de la marque. Il s’agit d’après moi de l’un des moteurs 4 cylindres essence les plus agréables du moment de ce point de vue là !

La puissance maximale de 245 ch est délivrée de 5000 à 6500 tr/min, et la zone rouge débute à 7000 tr/min.

Au volant d’une 428i Coupé, le 0 à 100 km/h est abbatu en 5,8 s, il est possible d’atteindre 250 km/h mais pas au delà, en raison d’une vitesse bridée. La boîte de vitesses automatique à 8 rapports trouve bien sa place sur ce coupé, avec des passages de rapports efficaces et des modes manuel et sport qui permettent de maintenir un régime élevé sans qu’un rapport supérieur s’enclenche de lui-même.

Ce n’est donc pas un gros 6 cylindres sous le capot, mais il y a déjà de quoi se faire plaisir, et même de quoi se faire peur en voyant une voiture de gendarmerie stationnée sur le côté ! On est très rapidement propulsé à des vitesses inavouables, qui laissent à penser qu’avec un 4 cylindres de ce tempérament, les 12 points du permis ne sont pas de trop.

Moteur BMW 428i Coupé
Moteur BMW 428i Coupé

Une 435i en propose encore plus, avec une sonorité dans le même esprit mais réellement celle d’un 6 en ligne, et des perfs encore meilleures ( 5,1 s pour le 0 à 100 km/h ). La 428i est plus légère de 60 kg, avec un bloc 4 cylindres forcément plus léger qu’un 6. Cela profite à la vivacité du train avant, ce qui est très plaisant au quotidien.
Cette nouvelle Série 4 Coupé profite également d’une répartition des masses à 50/50 : un bel équilibre qui n’est pas seulement théorique.

Plus basse, plus rigide, la nouvelle Série 4 Coupé est pourtant tout sauf radicale en 428i. Elle se conduit vraiment très facilement, avec un train avant d’une précision millimétrée et une direction bien calibrée. Malgré une monte 19 pouces, le confort d’amortissement reste plutôt élevé. Le passager se sentira donc plutôt à l’aise pendant que vous enchaînez les virages à allure soutenue.

Comme toujours l’affichage tête haute BMW est un vrai plus, bien utile pour se concentrer sur la route sans omettre de connaître sa vitesse.

La transmission intégrale xDrive est proposée sur ces deux versions essence de 245 ch et 306 ch.

Budget

 

La 428i Coupé débute à 42950 euros en fnition Lounge.

Ce premier niveau de finition Lounge comprend déjà les jantes alliage 17 pouces, les phares au xénon, l’aide au stationnement arrière, l’interface bluetooth, la prise USB, l’écran couleur 6,5 pouces et la molette iDrive.

Pour 47850 euros, Cette finition Sport présentée dans cet essai ajoute des jantes alliage 18 pouces, 3 zones pour la climatisation, des inserts extérieurs noir brillant, les sièges avant sport, la navigation, les rétros extérieurs électrochromes rabattables électriquement, l’appel d’urgence intelligent, la banquette 40/20/40, la sellerie tissu Track et le rétroviseur intérieur électrochrome. En équipement supplémentaire sans supplément, BMW propose au choix la direction sport, la suspension sport ou le ciel de pavillon anthracite.

 

Essai BMW Série 4 Coupé
Phares Full LED BMW Série 4 Coupé

L’addition grimpera encore pour ceux qui craqueront sur les finitions Luxury et M Sport, axées confort ou look sport ostentatoire.

Il faut ajouter pas moins de 7000 euros pour passer sur un bloc 6 cylindres, avec la 435i qui développe 306 ch. Un joli supplément, qui réclamera d’autres frais supplémentaires.

Avec des rejets de CO2 limités à 147 g pour cette 428i Coupé BVA8, les acheteurs n’auront que 400 euros de malus à régler. Sur une 435i, le malus passe à 1500 euros avec 169 g de rejets.

En consommation, la BMW 428i Coupé est homologuée à 6,3 L : un chiffre impossible à obtenir sans pratiquer l’éco-conduite et active le mode Eco Pro.

Il sera facile donc d’arriver à une moyenne de 9 L en usage courant, voire plus si on ne fait que de la ville.

La gamme Série 4 Coupé sera bientôt enrichie par la 420i de 184 ch, qui deviendra le nouveau prix d’appel actuellement détenu par la 420d affichée à 40700 euros en Lounge.

Essai BMW Série 4 Coupé
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A propos de l'auteur

Sébastien Rabatel

Rédacteur en chef de Actu-Automobile.com depuis 2009, après plusieurs années en tant que journaliste reporter d'images en télévision. Passionné de voitures, il en a déjà eu une soixantaine et essayé plusieurs centaines.

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