Chez Renault, la gamme électrique va être renouvelée avec l’arrivée d’une nouvelle génération de modèles. Parmi ces nouveautés, la future R5 électrique aura les cartes en mains pour faire oublier définitivement la Renault ZOE.
Des économies d’échelle pour réduire le prix de vente de 30 %
La R5 électrique sera basée sur une plate-forme CMF B-EV, qui n’est donc pas la même que celle des Megane E-Tech et Nissan Ariya. Celle-ci sera mutualisée avec par la suite une R4 électrique sous la forme d’un petit SUV, et une remplaçante électrique pour la Nissan Micra. Les trois modèles partageront un maximum d’éléments techniques, pour faire baisser les prix.
Si au départ, il était question d’un prix de lancement de 20.000 euros, on estime plutôt aujourd’hui la R5 électrique à 25000 euros. Renault communique en effet sur un tarif inférieur de 30 % à celui de la ZOE, qui est affichée actuellement à partir de 35000 euros pour son entrée de gamme.
Ce tarif de 25000 euros semble cohérent, quand on compare au prix d’une Dacia Spring plus bas de gamme qui est de 20800 euros ( avant déduction du bonus écologique ).
Deux tailles de batteries et une R5 Alpine
La R5 électrique ne sera pas sous-motorisée, puisqu’elle disposera d’un moteur électrique à rotor bobiné ( comme la Megane E-TECH ) avec une puissance de 100 kW, soit 136 ch. Elle sera ultérieurement secondée d’une version plus puissante : la R5 Alpine. De quoi faire directement référence à la petite bombinette qui s’illustrait en rallye.
Deux tailles de batteries seront proposées, avec un standard de 52 kW pour concurrencer la Peugeot e-208, et une batterie plus petite pour le premier prix de la R5. L’autonomie ne sera donc pas de 400 km pour la première version, mais plutôt autour de 300 km !
Cette gamme sera donc étendue et pourra ainsi séduire un plus vaste public que l’actuelle ZOE. Et la future R5 aura encore un autre atout dans sa manche : le capital sympathie.
Un design qui joue sur la nostalgie
A sa sortie, la Renault ZOE partait de zéro. Son nom, son design et sa technologie étaient alors inédites, et le marché de la voiture électrique presque inexistant.
En 2024, le marché de l’électrique aura encore progressé. ( les ventes des voitures électriques représentent 12 % des ventes européennes en 2022 ). Et pour éviter de partir à zéro, Renault aurait bien entendu pu lancer une nouvelle ZOE mais a préféré jouer sur la nostalgie des automobilistes. La R5 électrique pourra ainsi séduire tous ceux qui ont connu ce modèle dans les années 70 et 80. Ce design néo-rétro devrait aussi faire mouche auprès des plus jeunes en se démarquant clairement de la concurrence.
Pour une citadine, c’est plutôt bien vu. Renault compte donc beaucoup sur ce nouveau modèle pour s’emparer de la tête des ventes du segment B. Il lui faudra composer avec la Peugeot e-208, la Fiat 500 électrique, mais aussi la Volkswagen ID.2.