Quatre petites années et puis s’en vont. L’EQE berline et l’EQE SUV, censés incarner l’avenir électrique de Mercedes-Benz sur le segment intermédiaire, vont quitter les show-rooms dès 2026. Pas de restylage, pas de sursis : la marque préfère tout balayer et relancer les dés avec de nouvelles Classe C et GLC électriques. Précédemment, c’est le SUV EQC qui avait connu le même sort.
Un constat s’impose : l’EQE n’a jamais trouvé son public. Positionnée trop proche des modèles thermiques, coincée entre une EQS élitiste et un EQC à peine digéré, elle a payé cher des choix stratégiques confus. En clair, Mercedes a produit en double et finit par trier dans sa propre gamme.
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Un changement de cap stratégique
L’avenir s’appelle MB.EA Medium, la nouvelle plateforme 800 volts maison. Plus efficiente, plus compacte, elle doit offrir le même espace à bord qu’une EQE tout en réduisant poids et complexité. Les plans prévus pour électrifier en profondeur l’EQE (passage au 800 V, nouvelles batteries) sont jetés aux oubliettes. Seule l’EQS, berline et SUV, poursuivra son cycle normal.
Le message est limpide : Mercedes arrête les frais avec les demi-mesures et concentre ses moyens sur une gamme cohérente. Après l’échec commercial de l’EQE, il fallait resserrer la stratégie pour ne pas laisser filer davantage de temps et d’argent.
C et GLC électriques en embuscade
Dès 2026, les GLC et Classe C 100 % électriques prendront la relève. Et pas comme de simples clones branchés : quatre roues directrices, suspension pneumatique, habitacle plus abouti… Mercedes veut rapprocher l’expérience de ses électriques du niveau attendu par sa clientèle traditionnelle.
Côté pratique, le futur GLC électrique promet mieux que l’EQE SUV : 570 litres de coffre contre 520, et même un compartiment avant de 128 litres. Des détails qui montrent à quel point Mercedes a écouté les critiques, après avoir proposé un SUV électrique haut sur pattes, mais avare en fonctionnalités, et qui souffrait surtout d’une autonomie trop limitée.
Un calendrier déjà ficelé
Le nouveau Mercedes GLC électrique vient d’être présenté au prochain salon de Munich, avec une commercialisation dès 2026 en Europe. La Classe C électrique suivra rapidement, avant une grande berline Classe E avec EQ technology en 2027. En somme, Mercedes replace les pièces sur l’échiquier avec une logique plus claire : C, E, S pour les berlines, GLC et GLS pour les SUV, le tout décliné en électrique.
Conclusion : un échec vite effacé ?
La décision de couper court à l’aventure EQE montre une chose : Mercedes n’a pas le luxe de s’attarder sur ses erreurs. L’électrique est un terrain mouvant, où les hésitations coûtent cher. L’EQE aura été une parenthèse, vite refermée, au profit d’une stratégie mieux lisible. Reste à savoir si les clients suivront ce virage brutal ou s’ils retiendront l’image d’un constructeur qui change son fusil d’épaule tous les quatre ans.
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