Après notre précédent essai de la 308 CC en version HDI 136 BVA, notre choix s’est donc naturellement porté sur la version 2.0 HDI 140 CH, une des motorisation les plus diffusée en attendant le très imminent 1.6 HDI 110 CH.
Design :
Légèrement plus courte que la berline (- 12 cm ), la 308 CC se distingue par son pare-brise très incliné. Son spoiler avant spécifique déjà remarqué sur les versions berlines 308 THP 175 et son diffuseur arrière lui confèrent une certaine agressivité pour ne pas dire une « félinité » à souhait. D’ailleurs la couleur rouge babylone de notre modèle d’essai n’est pas en reste au registre de la sportivité et de l’élégance.
« 20 secondes chrono pour décapsuler ce coupé en magnifique cabriolet »
L’ouverture du toit (rigide) en deux parties ne nécessite qu’une vingtaine de secondes pour transformer ce coupé en un cabriolet racé.
La cinématique de l’ouverture-fermeture du toit est très subtilement reprise en image et en temps réel sur l’écran de notre GPS Wip NAV (ou Wip com 3D en option). Electrique et entièrement automatique, ce dernier s’ouvre avec 5 secondes de mieux que son ancêtre 307 CC dont la conception remonte, il est vrai à 2003. Une manipulation qu’il n’est malheureusement possible d’effectuer qu’en dessous d’une dizaine de km/h ; autant dire qu’il est préférable de le faire à l’arrêt ou éventuellement le temps d’un feu rouge.
Un point quelque peu agaçant et déjà évoqué lors de notre précédent essai se pose sur cette commande d’ouverture à contact momentané ; effectivement celle-ci impose pour des raisons de sécurité une impulsion continue dès lors de l’ouverture ou de la fermeture et ce pendant toute la durée de la cinématique. Une commande à contact maintenu serait par conséquent plus confortable ; un détail me direz-vous vite comblé par un coffre d’une capacité de chargement au-dessus de la moyenne à savoir : 226 litres en configuration cabriolet et 403 litres en configuration coupé.
A son bord :
Une fois à bord l’espace avant est appréciable et relativement correct pour les places arrières au regard de la catégorie. Néanmoins n’envisagez tout de même pas des longues distances avec 4 adultes à bord ; surtout en position toitée où l’on se sentira très rapidement à l’étroit.
Le volant à méplat offre en une excellente prise en main et la position de conduite grâce aux magnifiques baquets est plus proche de celle d’un coupé sport que d’une berline.
L’ergonomie des différentes commandes intérieures ne souffre d’aucune critique si ce n’est cette poignée de retenue de portière à l’emplacement quelque peu perfectible. Il vous faudra assurément retenir ces longues et lourdes portières avec en prime quelques contorsions pour s’extraire de l’auto. D’ailleurs la qualité (imitation aluminium) de ces poignées dénotent quelque peu avec l’ensemble, chose qu’on ne rencontre pas sur la berline. La finition intérieure est de bonne facture tout comme l’habillage intérieur de la console centrale noir laqué qui est du plus bel effet et rappelle les dernières réalisations de la marque sochalienne.
Enfin, pour ce qui est de la protection au vent, le long pare-brise remplit parfaitement sa mission, on y est correctement abrité et il n’est pas obligatoire d’y ajouter le filet anti-remous surtout que vous condamnerez de ce fait les places arrières.
« Vous avez oublié votre foulard ? » Aucune importance, Air Wave est là ! Véritable souffle d’air chaud sur la nuque (en série ou en option selon version), cet ingénieux système ventile de l’air plus ou moins chaud grâce à une ventilation placée à l’intérieur des appuies têtes avant. Un régulateur permet également de sélectionner plusieurs vitesses de ventilations. Plus qu’un simple gadget ce dispositif nous a enchanté.
Technologies embarquées :
La version essayée était équipée du système de navigation WIP NAV, il offre l’intérêt d’afficher une extrême précision quant à la localisation géographique du véhicule. Résultat : là où les anciennes versions de GPS pouvaient laisser planer le doute sur le choix de telle ou telle route à l’approche de certaines intersections ou prolongement de route hasardeux, le Wip Nav n’hésitera pas de vous indiquer où il vous faut tourner le volant. Inconvénient : la voix de synthèse devient vite lassante car trop répétitive dans ces indications. Ce système offre la connexion bluetooth qui nous a donné cette fois-ci meilleure satisfaction que sur la première CC de notre essai au mois de mai : (Cf. essai du mois d’avril 2009) ; n’espérez tout de même être en mesure d’intercepter ou de passer un appel téléphonique en mode cabriolet, la conversation deviendra vite inaudible pour votre correspondant. De même le tuner FM est plus efficace que celui des versions RT4. Par contre nous préférions l’agencement de la carte et l’illustration des différentes informations du RT4.
Cette 308CC propose le radar arrière et avant (en option), les sièges chauffants à réglages électriques, rétroviseur extérieur indexé à la marche arrière, contrôle automatique de la pression des pneus, phares au xénon, etc. Bref, rien ne manque sur cette finition Féline.
Performances :
Sur la route la 308CC équipée du moteur diesel de 140 CH devrait convertir toutes les personnes qui pensent que’un cabriolet est incompatible avec une motorisation diesel.
Son allonge associée à un confort acoustique de premier plan que ce soit en mode toité ou détoité rendent la conduite de cette auto presque envoutante. Les reprises grâce au couple généreux de 320 nm à 2 000 tr/min (voir 340 nm en fonction overboost) sont très satisfaisantes et raviveront les amateurs de conduite. On notera toute fois un très léger manque de tonus en bas des tours, pourtant l’étagement de la boîte de vitesse à 6 rapports semble correctement adapté au régime moteur de ce bloc HDI.
Déjà connu sous le capot de la 307 CC plus légère que cette 308 nous ne notons pas de régression en termes de performances.
La consommation somme toute raisonnable permet de parcourir pas loin de 800 kms avec un plein (réservoir 60 litres ).
Liaison au sol :
Bien que légèrement moins dynamique que la berline, son train avant reste parfaitement agile ; cette auto ne vous prendra jamais en défaut. La direction composée d’une crémaillère à circuit d’assistance hydraulique dont la pression est fournie par une pompe électrique fait merveille tant au niveau du précision qu’au niveau toucher de route. D’ailleurs les demi-tours nous ont paru beaucoup plus aisés que sur la version berline (le point faible de la 308 en raison d’un rayon de braquage trop important).
Les suspensions sont également plus confortables que sur la berline grâce à l’adoucissement de ces dernières et cette sensation est immédiatement palpable dès les premières tours de roues : les imperfections de la route sont mieux filtrées, tant mieux pour nos vertèbres !
Avec un tel châssis vous pouvez envisager sereinement de longs voyages dans un très bon confort de route. Cette 308CC ne jse oue pas uniquement des saisons, elle sait se montrer une compagne de route idéale que ce soit sur les autoroutes que sur les petites départementales.
Au chapitre du freinage, les disques de freins de respectivement 302 mm & 208 mm pour l’avant et l’arrière assurent un freinage puissant et une facilité de dosage. Leur endurance s’en est outre montrée à la hauteur en conduite dynamique.
Cependant, pour les amateurs de conduite « dynamique » nous recommandons vivement d’opter pour les jantes 18 pouces qui offriront une meilleure tenue de route, les jantes pneumatiques 17 pouces montrent leurs limites assez rapidement dès que la cadence augmente. (une option raisonnable à 300 euros)
Sécurité :
308 CC s’octroie la note maximale de 5/5 par l’organisme EURO NCAP soit un score de 36 points ce qui la situe parmi les meilleures de la catégorie.
Bilan :
Avec une réelle montée en gamme cette 308 CC est bien partie pour être leader sur le marché des coupé-cabriolet. La richesse de l’équipement, sa ligne réussie et ses aptitudes routières achèveront un tableau presque « idyllique » si ce n’est son tarif où il vous faudra compter 36300 euros pour notre modèle d’essai. Toutefois la version « de base » commence à partir de 30.300 euros* tout en sachant que cette motorisation 2.0 HDI n’est disponible qu’à partir de la finition sport pack.
- Ce que nous avons aimé :
- Magie du cabriolet,
- Comportement routier efficace et sain,
- Agrément de conduite (moteur/boîte)
- Position de conduite
- Prestation de haut niveau
- Commande de clignotant par impulsion.
- Praticité de l’Air-Wawe.
- Ce que nous avons moins aimé :
- Poids élevé,
- Accès au poste de conduite pas toujours évident
- Encombrement & poids des portières
- Tarif élevé pour les versions Sport Pack et Feline
Données techniques :
Performances chiffrées constructeur :
– 0 à 100 : 10,8 secondes
– Vitesse maximale : 208 km/h
– 1 000 m départ arrêté : 32,2 secondes
– 80 à 120 km/h (en 5ème) : 8,6 secondes
– 80 à 120 km/h (en 6ème) : 11,3 secondes
Consommations chiffrées constructeurs :
– Urbaine : 7,8 L/100km
– Extra urbaine : 4,8 L/100km
– Mixte : 5,9 L/100km
– Emission de CO2 (g/km) : 155
– Capacité du réservoir : 60 litres
Moyennes enregistrées lors de notre essai :
– Parcours ville/nationale : 7 L/100km
– Parcours autoroutier ( 110 km/h – 130 km/h ) : 6,4 L
Dimensions & poids :
Masse à vide : 1 599 Kg
Longueur : 4,44 m
Largeur (rétroviseurs repliés) : 1,872
Hauteur : 1.426 m
Empattement : 2.605 m
SCx surface de traînée : 0,666
(*) Selon tarif 09C – juillet 2009
Nous tenons à remercier l’hôtel DOMAINE DE LA FERRIERE situé à Buléon, pour leur acceuil et leur hospitalité (clichés réalisés dans le parc du domaine – http://www.domainedelaferriere.fr)
Superbe essai vos photos sont splendides. Merci pour ce reportage.
JP. De Lacroix
Your pics are very nice.
Regards.
Glynis (UK).
Félicitations pour cette rédaction fort bien détaillé et les photos sont au top Rose Marie Martin