Usine Dacia en Roumanie
S’il faut aller chercher l’usine Dacia à 200 km de Bucarest, celle-ci n’a plus rien à voir avec les anciennes lignes de montage qui étaient en place avant le rachat de la marque par Renault. Renault a appliqué son process, et l’intégralité des contrôles qualités à Pitesti. En revanche, la différence se situe au niveau de la main d’oeuvre : les chaînes sont nettement moins robotisées qu’ailleurs, en raison d’un coût de main d’oeuvre très réduit. C’est donc le cas pour le montage, mais aussi pour les soudures dans les ateliers d’emboutissage. Le salaire moyen de l’ouvrier Dacia pour 40H en 3X8 tourne autour de 400 euros. Des revenus annoncés comme au-dessus de la moyenne des ouvriers en Roumanie, qui gagnent en général plutôt 300 euros mensuels.
C’est plus de 1350 voitures qui sortent par jour : l’usine tourne à plein régime ! Voilà pourquoi les délais de livraison Dacia restent élevés notamment pour la France, premier marché de la marque.
On est loin de l’époque où Dacia assemblait des dérivés de la Renault 12 sous l’appellation Dacia 1300.
La chaîne de montage Dacia accueille l’intégralité des modèles de la marque ! Les modèles sont tous mélangés, et les Duster sont pris en étau entre des Sandero, des Logan MCV, Logan Pick-up…
Ce n’est pas moins de 320 postes de montage que parcourent les véhicules. Après l’emboutissage, la tôlerie et l’atelier peinture, les portières des voitures sont démontées et retrouveront la caisse quelques dizaines de minutes plus tard. Ce système généralisé dans l’automobile facilite la manutention des ouvriers et évite que les portes reçoivent des impacts.
Les opérations se font sur des véhicules en mouvement, car la rotation est continue, y compris pour l’insertion du moteur sous le châssis.
Depuis dix ans, la plate-forme industrielle de Mioveni a bénéficié de 1,5 milliard d’euros d’investissements; le site de 2,9 millions m2 emploie 15250 personnes. Usine châssis, usine moteurs et centre logistique sont ici regroupés.
L’année passée, 341.408 voitures ont été produites et 837.036 m3 de pièces ont été expédiées vers plus de 60 marchés. La production est en hausse constante depuis l’année 2000, mais le changement concerne la part des exportations. En effet le marché local roumain est en chute depuis 2006, avec un effondrement en 2008. Les roumains achètent donc moins de voitures qu’il y a quelques années, et les exportent chez nous en masse ! La raison en est simple : la France est le premier marché de Dacia, qui profite d’une très forte implantation du réseau Renault.
Le prochain modèle lancé par Dacia, un monospace, sera lui assemblé dans une nouvelle usine à Tanger. De quoi poursuivre encore la hausse de la production Dacia, avec des ventes en pleine croissance…