Après un premier essai du Renault Kadjar TCe 130, nous vous proposons ce deuxième essai du Kadjar dCi 130 AWD.
L’équipe de designers dirigée par Laurens van den Acker a bien oeuvré. Le nouveau SUV compact Renault met parfaitement en avant l’identité de la marque, et reprend à son compte le design renouvelé depuis la Clio 4 de 2012. Le style Renault se caractérise par des flancs sans arête, tout en galbes, à l’opposé de modèles germaniques comme le nouveau Volkswagen Tiguan. L’effet est saisissant aux places avant en regardant par les rétroviseurs extérieurs : les ailes arrières semblent bodybuildées ! La face avant donne l’impression d’avoir été dessinée autour du losange Renault surdimensionné. Mais par rapport à la nouvelle Talisman commercialisée en novembre et à la Mégane 4 qui arrive l’année prochaine, le Kadjar est privé de la nouvelle signature lumineuse qui descend en prolongement des projecteurs avant avec une forme de C. Le style Renault poursuit donc son évolution : il faudra sans doute attendre le restyling du Kadjar pour voir apparaître ce nouveau regard !
Cette version Intens se distingue par ses généreuses jantes alliage 19 pouces. Pour savoir s’il s’agit d’une transmission intégrale, il faut observer la présence ou non d’un petit logo chromé 4WD sous le feu arrière droit.
Vie à bord dans le Renault Kadjar : esprit SUV et pas monospace
Malgré sa date de sortie calée entre les Espace et Talisman, le Renault Kadjar semble un peu moins bien loti au niveau de l’aménagement intérieur. Il se dispense par exemple de la tablette tactile de 8,7 pouces qui sera de série sur les Mégane 4 les plus équipées en 2016. Ici l’écran tactile est horizontal. Sans être désagréable, la planche de bord a un air de déjà vu. Au niveau de la finition, ceux qui montent dans un Captur ou une Clio juste avant ne seront pas déçus : la montée en gamme est perceptible. Sans être époustouflante, la présentation est plus réussie que celle du cousin Nissan Qashqai.
Le dessin de la planche de bord n’a rien à voir avec le Scénic. Ici, pas d’affichage central en dehors de l’écran de R Link 2. Devant lui, le conducteur dispose d’un afficheur digital TFT qui se paramètre suivant les envies.
Les sièges avant du Renault Kadjar sont confortables, bien dessinés, et la banquette arrière peut accueillir trois passagers : ce n’est pas le cas d’un Jeep Cherokee.
Aux places arrière, les passagers trouveront leurs marques avec un espace convaincant. Mais pas question de rivaliser avec le Scénic ! Le Kadjar est privé de sorties de climatisation arrière, de tablettes aviation ou encore de pare-soleil dans les portières.
Petite déception à l’ouverture du hayon : le seuil de coffre du Kadjar est particulièrement haut ! Le chargement et la modularité laissent donc une certaine marge au Scénic, qui sera lui aussi remplacé l’année prochaine. Les amateurs de véhicules compacts mais familiaux auront également une autre proposition Renault avec le remplaçant du Koleos, une sorte de grand Kadjar proposé avec 7 places.
Le volume du coffre reste toutefois très logeable avec 527 litres, ce qui devrait permettre d’envisager les départs en vacances en toute sérénité.
A conduire : un dCi 130 parfait pour le Kadjar
Les sensations de conduite ne sont pas les mêmes qu’à bord du Kadjar TCe 130. Moins mélodieux à l’oreille, le 1.6 dCi 130 apporte un surcroît de couple par rapport au TCe 130. Le moteur essence en question est bien suralimenté, mais sa cylindrée plus réduite et la pression de l’injection lui donnent moins de pep’s. Les 130 ch sont délivrés dès 4000 tr/min, contre 5500 tr/min sur la version TCe. Le couple passe de 205 Nm à 320 Nm, à un régime plus bas. Cette souplesse permet de réaliser de meilleures reprises et de ne pas jouer autant du levier de vitesses qu’avec la version essence.
Autre changement : une répartition des masses différentes. Cette version dCi 130 AWD est la plus lourde de la gamme. Le Kadjar dCi 130 est donc moins réactif au niveau du train avant, mais reste toujours rassurant avec une motricité jamais prise en défaut.
Avec 130 ch sous la pédale, le Kadjar n’est pas un véhicule sportif mais démontre un dynamisme tout à fait convaincant, que ce soit sur route ou en ville.
Le roulis contenu et la motricité imperturbable permettent au conducteur d’attaquer sans crainte aucune, même si ce n’est pas vraiment la vocation de l’engin.
Pour freiner les ardeurs du conducteur, il est possible d’activer un bouton ECO. Mais à quoi bon, quand la consommation est déjà très raisonnable ?
En ville, la position de conduite en hauteur apporte un certain confort avec une bonne visibilité. Celle-ci est complétée en manoeuvres par la caméra de recul, mais pourquoi ne pas avoir emprunté le système à 360 degrés au cousin Nissan Qashqai ?
Mais parlons un peu de la transmission intégrale, qui propose trois modes facilement accessibles depuis une grosse molette placée devant le levier de vitesses. Le conducteur aura le choix entre un mode Auto qui gère la répartition du couple entre les deux essieux, un mode qui favorise la traction avant ( 2WD ) et un mode Lock qui bloque la transmission en intégrale avec une répartition de 50/50 entre les roues avant et arrière. Ce mode fonctionne jusqu’à 40 km/h : il sera utile sur des chemins, ou sur de la neige…
Le Kadjar ne rivalisera pas avec les capacités de franchissement d’un Jeep Cherokee dans ses configurations les plus pointues. Ses angles d’attaque et de fuite ne sont pas taillés pour ça, ni sa monte pneumatique taille basse. Ceux qui opteront pour la transmission intégrale viseront avant tout les stations de ski ! Malgré tout, la garde au sol de 20 cm sera utile en campagne.
En Europe, les trois quarts des SUV compacts sont commandés en deux roues motrices. Le Kadjar 4WD sera donc avant tout destiné à apporter davantage de sécurité en hiver quand les conditions se dégradent.
Il n’est pas possible de commander ce Kadjar dCi 130 AWD avec la boîte double embrayage EDC, dommage ! On espère que cela viendra par la suite.
Budget : un Renault Kadjar proposé à des prix convaincants
Dès sa sortie, le Renault Kadjar s’est montré très bien positionné au niveau des tarifs. Et les nouveaux concurrents n’ont pas vraiment fait trembler le SUV français. En essence, le Kadjar débute à 22750 euros, soit 150 euros de moins que le Hyundai Tucson.
En attendant une finition haute Initiale Paris comme sur la Clio, le Kadjar haut de gamme s’appelle Intens. La dotation est plutôt bien fournie avec jantes alliage 19 pouces, sellerie mi-cuir, Renault R Link 2, caméra de recul, projecteurs full LED, easy park assist, détecteur d’angle mort…Il ne manque pas grand chose. Le tout pour un tarif de 33800 euros, qui peut grimper en ajoutant comme sur ce modèle d’essai la peinture métallisée rouge flamme, le toit panoramique, le système Hifi…
Bon point également pour la consommation qui reste fixée à 6 L même en conduite dynamique.
Avec 129 g de rejets de CO2, ce Kadjar dCi 130 4WD se dispense de malus écologique.
LIRE LA CONCLUSION DE L’ESSAI RENAULT KADJAR, VOIR LES PHOTOS
Le gasoil est le pire carburant automobile…
Il est urgent de régulariser les taxes des carburants. Il est parfaitement anormal de voir un gasoil moins cher alors qu’il est plus coûteux à produire & plus polluant!
Un manque à gagner de près de 7 milliards d’euros par an pour le budget de l’État !
Signons la pétition « essence-gasoil, mêmes taxes »
_lien:_ http://chn.ge/1JTTsq8 _
Merci