Essai Volkswagen T-Cross TSI 110 DSG7 : le cube

Essai Volkswagen T-Cross TSI 110 DSG7
Essai Volkswagen T-Cross TSI 110 DSG7

Dernier arrivé dans les SUV thermiques de Volkswagen avant d’être rejoint par le Taigo, le petit T-Cross complète la gamme composée des T-Roc, Tiguan et Touareg depuis 2019. Son petit gabarit et ses fonctionnalités lui ont rapidement permis de se faire une belle place sur le marché français. Il se place en troisième Volkswagen la plus vendue en France en 2022, derrière les Polo et T-Roc, et devant la Golf. Contact, avec une version haute Carat et la motorisation TSI 110 DSG7.

Design : un Volkswagen T-Cross qui mise sur son petit gabarit

Avec seulement 4,11 m de long par 1,58 m de haut, le Volkswagen T-Cross se démarque de la concurrence. Il est en effet nettement plus petit que les stars du segment plus proches désormais des 4,30 m. Même s’il ne rend que 12 com au T-Roc, le rendu est totalement différent, lui donnant un air cubique. Ceux qui ne le trouvent pas suffisamment élancé pourront opter pour sa déclinaison coupé, le Taigo.

De face la largeur du T-Cross est accentuée par la calandre élargie qui englobe les projecteurs rectangulaires. Le style est typé Volkswagen, et fait référence aux autres SUV de la marque.

Basé sur la plateforme modulaire transversale (MQB), le T-Cross en profite pour placer son essieu avant plus en avant, avec un porte à faux réduit.

Cette version Carat comprend de série les projecteurs anti-brouillard avec éclairage des intersections, les barres de toit couleur argent, les feux arrière à LED, et les jantes alliage 17″.

Les feux arrière à LED du T-Cross
Les feux arrière à LED du T-Cross

Pas de coup de foudre donc pour la plupart des acheteurs avec ce T-Cross assez sérieux dans son style, mais un gabarit judicieux pour un usage urbain. La marque propose tout de même des options de personnalisation pour apporter un peu de piquant, comme le pack design optionnel « Orange ». Attention toutefois à la revente : des jantes orangées ne plairont pas à tout le monde !

Cette finition Carat dispose d'un équipement complet
Cette finition Carat dispose d’un équipement complet

Intérieur et coffre : Un T-Cross bien pensé

A l’intérieur du T-Cross, là encore les concepteurs ont opté pour du solide et du classique. Le dessin de la planche de bord est assez classique, mais moderne. Et les fonctions proposées sont au goût du jour, comme nous allons le voir.

La planche de bord est sérieuse mais moderne
La planche de bord est sérieuse mais moderne

Côté finition, on est hélas loin de la dernière Golf 8. Ici les plastiques sont rigides, y compris pour la coiffe d’instrumentation. Sur cette version Carat, le conducteur profite tout de même d’une instrumentation numérique Active Info Display digne de la catégorie supérieure. Elle permet d’afficher selon les besoins la navigation, l’affichage média ou encore la téléphonie, en plus des compteurs.

L'instrumentation numérique du T-Cross
L’instrumentation numérique du T-Cross

Fut un temps où la finition Carat chez Volkswagen bénéficiait de la sellerie cuir. Puis de l’alcantara…Et désormais, il faut se contenter d’une sellerie tissu. Prochaine étape : on s’assoit sur l’armature nue ? Dommage de ne pas conserver une distinction pour les version Carat avec une belle sellerie. Mais il faut dire que le haut de gamme, c’est plutôt la finition R Line, même si le prix est identique à celui de cette finition Carat.

A l’arrière, l’espace est plutôt convaincant si on garde en tête la longueur contenue à 4,11 m seulement. Ce T-Cross est un urbain qui propose un rapport encombrement / habitabilité digne de ce nom.

Le T-Cross dispose d’un grand coffre avec une capacité comprise entre 385 et 455 litres. En rabattant la banquette arrière, le volume peut passer à 1281 litres : pratique pour réaliser un petit déménagement !

La modularité est en effet possible avec la banquette arrière coulissante sur 14 cm.

En vie à bord, le T-Cross est donc bien conçu, on aurait seulement aimé une finition plus dans l’esprit de la Golf et une sellerie semi-cuir ou alcantara.

La capacité du coffre est modulable du fait de la banquette arrière coulissante
La capacité du coffre est modulable du fait de la banquette arrière coulissante

A conduire : sage et bien élevé

Le Volkswagen T-Cross combine tout ce qu’attend aujourd’hui la clientèle urbaine : une position de conduite surélevée, un petit gabarit facile pour stationner, un confort de conduite et des manoeuvres agréables. Le choix est limité pour les motorisations, puisque seul le 3 cylindres 1.0 TSI ( essence donc, nom de code EA211 ) est proposé en 95 ou 110 ch. Les acheteurs auront le choix entre boîte manuelle et boîte DSG7 à double embrayage, mais ne pourront pas bénéficier de la transmission intégrale. Voilà qui laisse le champ libre au T-Roc, qui lui propose des puissances proches des 200 ch en haut de gamme ( voire 300 ch pour la version R ) et la transmission 4MOTION.

De son côté, le Taigo a droit au 1.5 TSI 150 ch DSG, une motorisation intéressante. Avec des prix pas très éloignés du T-Cross…

Mais 110 ch et deux roues motrices, c’est tout à fait suffisant et adapté pour le quotidien dans une grande agglomération. Avec la boîte DSG7, l’agrément est au rendez-vous avec une douceur de conduite appréciable. Et cela correspond bien à l’esprit du T-Cross qui ne demande pas à être chahuté. Malgré son couple raisonnable, un démarrage sur les chapeaux de roues met à mal la motricité du train avant. Et si vous commencez à monter dans les tours, vous profiterez des vocalises d’un 3 cylindres forcément un peu fatiguant. A bas régime, il se révèle plutôt discret au contraire.

Autre point positif pour la ville : un diamètre de braquage réduit, qui facile les demi-tours.

Le T-Cross est à son aise en milieu urbain
Le T-Cross est à son aise en milieu urbain

La boîte DSG7 propose deux modes de conduite Confort et Sport, et est aussi associée à de petites palettes au volant.

Volkswagen n’a pas oublié le panel des aides à la conduite désormais incontournables : fonction de freinage d’urgence City, assistant de maintien de voie, assistant de démarrage en côte, détecteur d’angle mort, assistant de sortie de voie… Sans oublier une caméra de recul pour les manoeuvres.

Parmi les options, les clients peuvent aussi opter pour le régulateur de vitesse adaptatif , le détecteur de fatigue, ou encore l’assistant au manoeuvres de stationnement.

Dommage en tout cas que le T-Cross face l’impasse sur la micro-hybridation pour contenir son appétit en ville. La consommation urbaine peut en effet grimper facilement à 9 L/100 km.

L’entourage des anti-brouillard fait référence au T-Roc avant son restyling

A propos de l'auteur

Sébastien Rabatel

Rédacteur en chef de Actu-Automobile.com depuis 2009, après plusieurs années en tant que journaliste reporter d'images en télévision. Passionné de voitures, il en a déjà eu une soixantaine et essayé plusieurs centaines.

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