La plaque d’immatriculation, bientôt un moyen de paiement ?

Cette semaine, la plaque d’immatriculation célèbre ses 130 ans d’existence. Le 14 août 1893, une décision historique était prise par le préfet de police de Paris : rendre obligatoire l’immatriculation de tous les véhicules mécaniques, qu’il s’agisse de camions, de voitures ou même de deux-roues. Une étape cruciale dans l’histoire de l’automobile qui allait contribuer à la régulation du trafic et à l’identification des véhicules. Mais au-delà de cette fonction première, la plaque d’immatriculation pourrait bien se réinventer et devenir un moyen de paiement innovant.

Une innovation imaginée par la start-up Lyf

Imaginez un futur où vous entrez dans un parking payant sans avoir à prendre un ticket, où vous vous garez et repartez sans même baisser votre vitre ni sortir votre carte bleue. Cela pourrait bien devenir réalité grâce à une startup française nommée Lyf, spécialisée dans les solutions de paiement. Le concept est simple : il suffit de télécharger leur application, d’ajouter vos informations de paiement ainsi que le numéro de votre plaque d’immatriculation, et le tour est joué !

Christophe Dolique, fondateur de Lyf, a expliqué ce processus révolutionnaire à nos confrères de Europe 1 : « Quand vous passez à la barrière de paiement, vous gardez vos mains sur le volant. La barrière va s’ouvrir parce que le système a détecté que votre voiture est identifiée à travers l’application. Pareil à la sortie et vous recevez automatiquement une notification qui vous indique que vous avez été débités du montant du stationnement que vous avez effectué. » Un pas de géant vers la facilité et la fluidité des paiements dans notre vie quotidienne.

Mais cette innovation ne s’arrête pas là. Elle pourrait également être déclinée à d’autres usages, comme sur les autoroutes. En effet, la société APRR expérimente actuellement un procédé similaire sur une portion de près de 90 kilomètres de l’autoroute A79, entre la Saône-et-Loire et l’Allier. Exit les barrières traditionnelles, ce sont désormais des portiques munis de caméras qui photographient la plaque d’immatriculation lors du passage à vitesse élevée. Si cette initiative vise à améliorer la fluidité du trafic, elle représente également une étape vers un paiement simplifié et automatisé. Cependant, à la différence du système de Lyf, le paiement ne se fait pas automatiquement, à moins de posséder un boîtier télépéage.

Ces avancées témoignent d’une évolution majeure dans notre rapport à la mobilité et aux transactions financières. La plaque d’immatriculation, qui a traversé les époques en conservant sa fonction d’identification, s’apprête désormais à jouer un nouveau rôle…

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Grégory Augier

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