L’Alpine A110 électrique sera plus légère que ses rivales

Alpine A110 E-ternité
Alpine A110 E-ternité

Depuis sa renaissance en 2018, Alpine n’a cessé de séduire les amateurs de voitures de sport avec son approche axée sur la légèreté et le plaisir de conduite. Alors que les contraintes environnementales redessinent le paysage automobile, la marque française prépare une révolution pour 2026 : une Alpine A110 entièrement électrique, présentée comme plus légère que ses concurrentes thermiques. Mais peut-on réellement marier l’agilité emblématique de l’A110 avec les défis technologiques de l’électrique ? Cette A110 électrique pourrait bien être plus légère qu’une A290, et c’est tant mieux !

Un défi technique et stratégique

Dans un marché où la transition électrique alourdit inévitablement les véhicules, Alpine prend le contrepied. Luca de Meo, PDG du groupe Renault, a annoncé que cette A110 électrique serait plus légère qu’une sportive thermique équivalente, une prouesse rendue possible grâce à une plateforme exclusive, conçue spécialement pour ce modèle. Si ce choix peut paraître audacieux, voire économiquement risqué pour une niche, il illustre la volonté d’Alpine de rester fidèle à son ADN.

Construire une architecture unique uniquement pour ce modèle — et d’éventuels dérivés comme une probable A310 2+2 — reflète une approche radicale. « Porsche ne ferait jamais une 911 carrée », explique de Meo, soulignant l’importance de préserver l’identité visuelle tout en intégrant les innovations électriques.

Légèreté électrique : mythe ou réalité ?

L’annonce de la légèreté est intrigante. Les batteries électriques, bien qu’indispensables, sont encore aujourd’hui un obstacle majeur à l’allègement des véhicules. Pourtant, Alpine semble miser sur des technologies de pointe pour atteindre cet objectif. La plateforme sur mesure pourrait inclure des matériaux ultralégers comme l’aluminium ou la fibre de carbone, souvent utilisés sur des modèles haut de gamme, mais rarement dans ce segment de marché.

Pour mieux comprendre l’enjeu, comparons : une Porsche 718 Cayman GT4, équipée d’un moteur thermique, pèse environ 1 450 kg. Une sportive électrique comme la Lotus Evija dépasse les 1 700 kg malgré son châssis en fibre de carbone. Si l’Alpine parvient à rester sous les 1 500 kg tout en embarquant une batterie compétitive, elle pourrait s’imposer comme une référence en termes de rapport poids/puissance.

L'Alpine A290 GTS en concession
L’Alpine A290 GTS est le premier modèle électrique de la marque

Un avenir ambitieux pour alpine

La future A110 électrique n’est que la pierre angulaire d’une stratégie plus large. Alpine prévoit de lancer six à sept modèles d’ici 2030, avec une gamme alliant citadines sportives, supercars et coupés électriques. La A290, dérivée de la Renault 5 électrique, a ouvert le bal en cette fin d’année. Quant à la supercar promise, elle devra faire face à des concurrents tels que Ferrari et McLaren, qui investissent également dans l’électrification.

Cette vision dépasse les simples performances. Philippe Krief, patron d’Alpine, affirme vouloir faire d’Alpine une marque « émotionnelle » tout en capitalisant sur son image française, sportive et maintenant électrique. Une stratégie qui pourrait séduire une clientèle cherchant une alternative aux mastodontes germaniques ou britanniques.

A propos de l'auteur

Arnaud Martin

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *