On l’avait presque enterrée, et pourtant elle revient. Smart prépare son grand retour sur le terrain qui l’a rendu célèbre : la micro-citadine deux places. Après avoir multiplié les SUV urbains (#1, #3), la marque sino-allemande a officialisé l’arrivée en 2026 de la Smart #2, un clin d’œil assumé à l’iconique ForTwo qui a marqué les années 2000. ( lire notre essai de la Smart Fortwo 2015 )
Ce n’est pas un hasard si Smart choisit aujourd’hui de rejouer la carte de la citadine minimaliste. Les grandes villes européennes continuent de se durcir face aux SUV encombrants, et les zones à faibles émissions multiplient les restrictions. Dans ce contexte, une petite électrique de deux places pourrait bien retrouver une vraie légitimité. C’est en tout cas la conviction de Dirk Adelmann, patron de Smart Europe, qui voit dans la #2 le modèle capable de “définir à nouveau le segment A”.
Une Smart dans l’air du temps
La philosophie reste la même qu’à l’époque : un format ultra-compact, des roues aux quatre coins et un rayon de braquage imbattable pour se faufiler partout. Mais cette fois, exit le moteur thermique coincé entre les roues arrière : la #2 sera 100 % électrique, avec un petit bloc logé à l’arrière et une batterie sous le plancher. On parle d’une autonomie comprise entre 150 et 250 km selon les versions, de quoi couvrir sans problème les trajets urbains et périurbains. Rien de vraiment neuf : nous avions déjà réalisé l’essai de la Smart Electric Drive…en 2010 !
Côté design, les teasers restent avares, mais on devine une silhouette proche de la dernière génération de ForTwo, modernisée avec des passages de roues plus marqués et un traitement esthétique qui reprend le langage visuel des Smart #1 et #3. L’élément non négociable ? Le fameux arceau de sécurité apparent, véritable signature de la marque, qui rassurait autant qu’il séduisait.
Premium ou accessible ?
Reste une question épineuse : combien coûtera ce retour aux sources ? Là encore, Smart ne renie pas son passé. La ForTwo n’a jamais été une voiture bon marché, et la #2 devrait suivre le même chemin. On parle d’un ticket d’entrée autour de 25 000 €, soit plus cher qu’une Dacia Spring (à partir de 16 900 €) mais dans la lignée d’une Fiat 500e, qui démarre à 28 900 € avant remise commerciale et à 23900 € remise déduite.
Un positionnement qui confirme la volonté de Smart de rester sur un créneau “premium accessible”, et non de chasser sur les terres des modèles low-cost.
Un pari risqué, mais attendu
Reste à savoir si la mayonnaise prendra en 2026. Car entre-temps, le marché aura continué d’évoluer. Les citadines électriques à bas coût venues de Chine comme la Leapmotor T03 risquent d’inonder l’Europe, et des constructeurs comme Renault avec la future Twingo ou Volkswagen avec sa ID.1 préparent eux aussi des modèles urbains sous la barre des 20 000 €.
La Smart #2 misera donc sur autre chose : son héritage, son style unique et ce supplément d’âme qui avait fait le succès de la ForTwo à son époque. Si elle réussit à conjuguer modernité et esprit originel, elle pourrait bien séduire à nouveau ceux qui rêvent d’une voiture pensée d’abord pour la ville, et rien que pour la ville.
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