Mercedes prépare son grand numéro pour Munich. Et ce n’est pas la silhouette de son futur GLC électrique qu’elle a décidé de montrer en premier, mais son tableau de bord : un mur d’écrans d’un mètre de large, rien que ça. De quoi reléguer les compteurs classiques au rang de reliques et rappeler à tout le monde que, dans la bataille des SUV premium, l’interface numérique est devenue l’arme fatale.
Une dalle de près d’un mètre de large
Ce n’est plus l’Hyperscreen façon EQS, qui compilait trois écrans sous une même vitre. Ici, le MBUX nouvelle génération fusionne tout en une seule dalle continue, large de 99 centimètres, qui court d’un montant de pare-brise à l’autre. Le conducteur y retrouve ses infos de conduite, le passager son propre espace interactif, et l’écran central orchestre la navigation, les médias et la connectivité. Le tout sous l’œil bienveillant d’une IA maison censée simplifier la vie plutôt que de la compliquer. On demande à voir.
À première vue, la mise en scène impressionne. La dalle semble flotter au-dessus d’une console centrale élargie, où Mercedes a conservé quelques commandes physiques — mince rangée de boutons, aérateurs effilés, double zone de recharge sans fil pour smartphones. Une manière de rassurer ceux qui craignent de se perdre dans un océan de menus tactiles. Le volant, lui, reprend celui du nouveau CLA Shooting Brake, avec le retour bienvenu de commandes physiques intégrées. Comme si Mercedes avait entendu les critiques sur la génération précédente, trop obnubilée par le tout-numérique.
L’ambiance intérieure mélange techno et chaleur : inserts métallisés sur les contre-portes et les haut-parleurs, cuir couleur caramel pour tempérer l’austérité digitale. On est loin de l’ambiance clinique d’une Tesla Model Y. C’est du Mercedes pur jus : de l’apparat, mais toujours une volonté de séduire l’œil.
Arrivée prévue en 2026
Le GLC électrique arrivera en 2026 sur le segment le plus disputé du moment : les SUV familiaux premium. Il croisera la route du nouveau BMW iX3 — qui vient d’asséner un uppercut avec ses 800 km d’autonomie — et d’un Audi Concept C qui promet une nouvelle approche stylistique. Sans oublier Polestar, dont la 5 s’annonce comme l’alternative scandinave chic. Mercedes, avec ce GLC digitalisé à outrance, veut occuper un terrain différent : celui de l’expérience à bord. Quitte à ce que la fiche technique — batteries, autonomie, puissance — reste pour l’instant dans l’ombre.
Reste une question : ce pari du « tout écran » saura-t-il séduire au quotidien ? Les conducteurs qui pestent déjà contre la complexité des interfaces pourraient y voir un gadget envahissant. Mais pour Mercedes, il s’agit surtout de marquer les esprits, et de se poser comme la marque qui ose. Dans une décennie où les SUV électriques se ressemblent souvent comme deux gouttes d’eau, ce GLC a choisi sa différence : une vitrine numérique d’un mètre de large. Un mur d’images qui pourrait bien devenir son meilleur argument de vente… ou son talon d’Achille.
📲 Si vous utilisez Google News (Actualités en France), vous pouvez nous suivre facilement en nous ajoutant : Actu-Automobile sur Google News.