L’annonce attendue a été confirmée officiellement aujourd’hui : le ministre Bruno Le Maire a confirmé que TotalEnergies va maintenir le plafonnement à 1,99 € sur tous les carburants dans l’ensemble de ses stations tout au long de l’année 2024. Cette décision vise à contenir la hausse des prix, alors que la situation en Israël-Palestine suscite des inquiétudes du ministre de l’Économie : « Si demain, vous avez une extension du conflit dans la région, il y aura des conséquences beaucoup plus lourdes, en particulier sur les prix de l’énergie ».
Un plafonnement bienvenu mais pas miraculeux
En début d’année, on attendait un effort du groupe pétrolier sur les prix des carburants. Mais au lieu d’une baisse de tarif, c’est un plafonnement proche des 2 euros qui a été mis en place. Résultat des courses : pendant de nombreux mois, il n’a absolument pas profité aux automobilistes !
Mi-septembre, le géant de l’énergie avait déjà annoncé que cette réduction serait maintenue « tant que les prix resteront élevés », et ce, « au-delà du 31 décembre 2023 ».
Cette confirmation est une bonne nouvelle, même si en soi elle ne va pas directement faire baisser les prix à la pompe dans l’immédiat. Pour que les automobilistes puissent bénéficier d’une baisse généralisée, il aurait fallu qu’une révision ( même temporaire ) de la fiscalité sur les carburants soit réalisée. Selon Pierre Chasseray, de l’association 40 millions d’automobilistes, un tarif acceptable se situerait à 1,50 € le litre.
Au lieu d’une telle baisse de la fiscalité, le gouvernement souhaite à nouveau plutôt miser sur une mesure ciblée. Une nouvelle aide de 100 euros serait ainsi mise en place en 2024, comme en début d’année, avec là encore une mesure ciblée aux travailleurs aux revenus modestes. Une partie de la classe moyenne et les retraités seront donc à nouveau exclus du dispositif.
L’état va donc continuer de profiter de la hausse du cours du pétrole pour encaisser davantages de TVA sur le carburant, à moins qu’une grande mobilisation populaire du type Gilets Jaunes ne vienne perturber les plans du gouvernement.