Essai Kia Rio 1.4 CDRI 90 Premium & 1.4 109 ch Active : laquelle choisir ?
La catégorie des citadines polyvalentes est la plus importante en France. Après avoir renouvelé plusieurs modèles, Kia lance une nouvelle génération de sa Rio, plus conquérante que jamais. La marque espère en écouler au moins quatre fois plus qu’auparavant.
Pour ce premier essai de la nouvelle Kia Rio, j’ai pu essayer les deux versions 1.4 essence et diesel. Seuls 400 euros séparent la Rio 1.4 CRDI 90 ch Active de la très équipée Rio Premium essence 1.4 109 ch.
Consensuelle, la nouvelle Kia Rio rompt délibéremment avec le style de l’ancienne génération qui semble prendre d’un seul coup dix ans d’âge. Néanmoins les designers basés en Allemagne n’ont pas non plus pris de grands risques avec des lignes particulièrement originales. L’arrière et le profil peuvent même rappeler certains modèles sous certains angles. Mais les détails sont soignés avec des bas de portes creusés, des répétiteurs latéraux intégrés dans les rétroviseurs ( à LED sur la version Premium ), un bouclier arrière imposant et un petit becquet arrière. En version Premium, les feux de jour et les feux arrière bénéficient d’un éclairage à LED.
En revanche la face avant est plus personnelle et dynamique avec la fameuse calandre Kia « Tigernose » et des optiques effilées qui accueillent des feux de jour. A l’avant le logo Kia est situé pour la première fois au-dessus de la calandre.
Dans ce segment, l’esthétique est un des principaux critères d’achat, et la nouvelle Rio semble armée pour séduire. Jadis fluette, la Kia Rio devient cossue. Avec un bémol : des peintures appliquées de façon imparfaite avec un effet peau d’orange, et des ajustements de pièces de carrosseries imprécis.
Dans l’habitacle, les designers n’ont pas été trop aventureux. La planche de bord est un peu massive, classique, avec une inspiration clairement germanique. L’intérieur Moka disponible en finition Premium permet d’avoir une planche de bord biton avec un peu plus de cachet. La seule originalité vient des switches façon aviation pour les commandes de climatisation.
Question qualité, la Kia Rio se place dans la bonne moyenne de la catégorie avec des plastiques légèrement moussés sur certaines zones, et une absence de bruits parasites.
On prend rapidement ses marques aux places avant. L’accoudoir central est un plus, et le conducteur peut régler le volant en inclinaison et en profondeur pour trouver une position de conduite reposante.
Aux places arrière la nouvelle Kia Rio peut accueillir trois passagers. L’espace aux jambes est au niveau des meilleures de la catégorie, et le tunnel central est très compact, ce qui laisse un plancher quasiment plat pour le passager assis au centre.
Grâce à une banquette arrière creusée, la garde au toit est très honorable.
Le volume du coffre est annoncé à 288 litres, ce qui correspond au volume total disponible comprenant des espaces sous le plancher du coffre. La contenance entre le plancher et le cache-bagages est de 224 litres, ce qui n’est pas énorme pour la longueur de la Rio.
La Rio carbure aux cylindrées 1.4
Excepté en entrée de gamme essence 1.2 ( 3 cylindres ) et en diesel 1.1 CRDI 75 ch ( qui ne rejette que 85 g et a droit à un bonus écologique de 800 euros en France ), la nouvelle Kia Rio propose en motorisations les plus puissantes deux blocs d’une cylindrée de 1.4 L.
En essence, le 4 cylindres 1.4 développe une puissance de 109 ch à 6300 tr/min, et un couple de 137 Nm à 4200 tr/min.
En diesel, le 1.4 CRDI développe 90 ch à 4000 tr/min, et un couple de 220 Nm de 1750 à 2750 tr/min.
Dans les deux cas, la transmission manuelle compte 6 rapports. Seul le moteur essence 1.4 peut être couplé à une boîte automatique à 4 rapports.
Les accélérations sont largement favorables à la Rio 1.4 essence, qui réalise le 0 à 100 km/h en 11,5 secondes, contre 14,2 secondes pour la Rio 1.4 CRDI. Même chose pour la vitesse de pointe : 183 km/h en essence, contre 172 km/h en diesel, même si cet écart ne sera pas très important au final.
Question reprises, aucun chiffre n’est disponible mais le couple largement supérieur de la version diesel permet à la Rio 1.4 CRDI d’être bien plus souple. Pas besoin de monter dans les tours comme sur la Rio essence, ce qui évitera de trop devoir jouer du levier de vitesses.
Si en ville la Rio essence prend l’avantage en raison de ses accélérations sympathiques et de sa sonorité plus discrète, sur route la souplesse du bloc diesel s’impose.
Malgré tout la Rio essence pèse 100 kg de moins sur le train avant, ce qui la rend plus agile.
Pour les voies rapides ou sur autoroute, les deux Rio sont au coude à coude avec des niveaux sonores comparables et un agrément équivalent.
Les possesseurs de l’ancienne Rio regretteront le moteur diesel de 110 ch, relégué aux oubliettes car plus gourmand, avec des rejets de CO2 bien plus élevés.
Au niveau sécurité l’anti-dérapage ESC est de série sur toutes les Rio.
En version Active 1.4 CRDI, la Kia Rio s’affiche à 17890 euros. Ce troisième niveau de finition comprend en équipement de série les jantes en alliage 15″, les projecteurs antibrouillard, l’accoudoir avant central avec boîte de rangement, un filet de coffre, le régulateur-limiteur de vitesse, un capteur de pluie, la climatisation automatique, le système de téléphone bluetooth, la boîte à gants réfrigérée, les vitres arrière électriques…
Il est possible d’opter pour le pack navigation à 990 euros qui comprend cartographie Europe, écran tactile 7″, et reconnaissance vocale, ainsi que la caméra de recul. Nous n’avons pas pu tester ces équipements qui n’étaient pas montés sur les véhicules d’essai.
Si on compare avec la Peugeot 207, la version la plus proche est la finition Série 64 avec le moteur 1.6 HDI 92 FAP. Celle-ci est facturée 20430 euros en activant les options qui la rapprochent de l’équipement de série de la Rio Active : ESP, jantes alliage et pack confort. Avantage client pour la Rio : plus de 2500 euros !
Gros point fort également, la garantie 7 ans ou 150.000 km, qui est transférable lors de la revente de la voiture. Autre atout : la présence sur les deux moteurs d’une chaîne de distribution, ce qui évite de payer un remplacement de courroie tous les 5 ans.
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