Essai Suzuki Vitara 1.4 Boosterjet

Essai Suzuki Vitara 1.4 Boosterjet 2019

Spécialiste des petits SUV et des vrais 4X4 avant que ce soit la mode, Suzuki nous propose une version restylée de son Vitara. Concurrent des Peugeot 2008 et Renault Captur, ce modèle japonais né en 1988 a plus d’un tour dans son sac pour aller chatouiller la concurrence comme vous allez le voir. Nous avons pris son volant avec sa plus puissante motorisation 1.4 Boosterjet de 140 ch.

Extérieurement, le Suzuki Vitara est un peu à part dans l’offre actuelle des SUV urbains avec un style plus cubique que la plupart de ses concurrents. Il possède son propre style, et on ne le confondra pas avec un autre ! Le restyling est relativement discret et joue sur les détails, comme les inserts chromés placés près des feux de jour dans le bouclier avant ou les barrettes verticales chromées de la calandre. Les feux arrière à led sont désormais entièrement teintés en rouge sombre, et le sabot du bouclier arrière est revu.

Feu arrière du Vitara 2019

Cette version d’essai présente une carrosserie dans une seule teinte, mais Suzuki propose aussi des Vitara bi-ton comme le fait Renault sur son Captur. Il s’agit ici d’une version haut de gamme Pack, avec jantes alliage 17″.

A conduire : un Vitara très plaisant

Du fait de l’abandon des moteurs diesel présents lors de son lancement, le Vitara présente une gamme de moteurs pour le moins réduite. Il est proposé avec le nouveau bloc 3 cylindres 1.0 Boosterjet de 111 ch, mais aussi avec ce plus puissant 1.4 Boosterjet de 140 ch. Ce moteur est disponible en deux ou quatre roues motrices Allgrip, en boîte manuelle ou en boîte automatique.

Pour notre essai nous disposions d’une version 4X2 en boîte manuelle, qui s’est révélée particulièrement plaisante. Sans être sportif, le Vitara 1.4 Boosterjet permet déjà de faire des départs canon au péage ou à un feu rouge, mais aussi de doubler en toute sécurité avec un couple appréciable. Un dynamisme qui ne fait pas regretter l’ancien moteur 120 ch ! Cette motorisation permet ainsi de prendre la route avec coffre chargé et une petite famille sans crainte. La légèreté du Vitara permet à ce modèle d’accélérer de 0 à 100 km/h en moins de 10 s.

Essai Suzuki Vitara

La présence d’un moteur essence peut toujours faire craindre une consommation nettement supérieure à celle d’un bloc diesel. Mais les ingénieurs Suzuki ont bien oeuvré dans ce domaine. Lors de notre essai de plus de 2000 kilomètres, la consommation mixte s’est établie à 6,2 L.

On avait reproché au Suzuki Vitara Pack DDIS 120 sa sonorité et son manque d’insonorisation. Ici la présence d’un moteur turbo essence à injection directe lui apporte plus de distinction avec un niveau sonore contenu.

Autre point fort du Vitara : la possibilité d’avoir accès à la transmission intégrale AllGrip. La grande majorité des SUV urbains n’a pas accès aux quatre roues motrices, comme les 3 français C3 Aircross, 2008 et Captur.

Parlons maintenant des aides à la conduite, qui sont proposées de série sur la version haute du Vitara. Attention, la liste est longue : freinage d’urgence automatique avec détection des piétons, régulateur de vitesse adaptatif, alerte de changement de trajectoire, aide à la correction de trajectoire, reconnaissance des panneaux de signalisation, et détection d’angle mort !

Vie à bord : très habitable pour un SUV urbain

Dans l’habitacle, le restyling du Vitara lui a apporté là encore un remède à une critique faite en 2015 : l’absence d’une coiffe de planche de bord en plastique moussé. Pour le reste la présentation demeure identique, avec une sellerie cuir et microfibre, des sièges chauffants, l’horloge analogique entre les deux aérateurs centraux…dont le graphisme est revu, tout comme celui du combiné d’instrumentation. Cette horloge est réservée aux finitions supérieures.

Habitacle du Suzuki Vitara 2019

L’ensemble est classique, mais bien assemblé et ne fait preuve d’aucun bruit parasite. Alors certes, on pourra reprocher à Suzuki d’utiliser des plastiques rigides un peu basiques pour les contre-portes, mais il faut aussi garder à l’esprit le rapport prix-prestations de l’ensemble. La finition n’est pas celle d’un Volkswagen T-Roc, mais les prix sont nettement plus compétitifs.

Le restyling a aussi apporté la couleur pour l’écran situé entre les compteurs.

Le Vitara a abandonné sa version sportive S, qui était proposée avec ce même moteur et bénéficiait de petites touches de rouge dans l’habitacle mais aussi au niveau des blocs optiques.

Spacieux, le Vitara permet d’embarquer sans problème une petite famille avec leurs bagages. Aux places arrière la garde au toit est à même de permettre à des adultes de prendre leurs aises.

Places arrière du Suzuki Vitara

On pourrait suggérer aux concepteurs de la prochaine génération d’ajouter des sorties de climatisation aux places arrière, vite regrettées par les passagers lors des fortes chaleurs. Et pour ceux qui voudraient plus d’espace, Suzuki dispose également dans sa gamme d’un SUV compact de 4,30 m de long, le S-Cross.

Le volume du coffre est plutôt accueillant avec 375 litres, et tout à fait convaincant au vu du gabarit compact de l’engin. Il est doté d’un plancher modulable, qu’on peut ôter pour disposer du plus grand espace possible lors d’un départ en vacances.

Budget : un rapport prix-équipement canon

Chez Suzuki on ne plaisante pas avec l’équipement de série ! Pour 23790 euros vous pouvez vous offrir un SUV avec tout l’équipement possible, écoutez plutôt : jantes alliage 17″, rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement, ouverture des portes et démarrage sans clé, système de navigation, sièges chauffants, sellerie cuir et microfibre, sans oublier l’arsenal de sécurité mentionné plus haut.

Mais si vous souhaitez dépenser moins, Suzuki communique sur un prix d’appel de 16190 euros pour une version 1.0 Boosterjet Avantage, remise concessionnaire de 2200 euros déduite.

Essai Suzuki Vitara

Il sera difficile voire impossible de trouver mieux dans la catégorie. Chez Seat, l’Arona est affiché à partir de 16900 euros. Et pour une version haut de gamme FR avec un moteur essence de 150 ch, le prix est de 25450 euros, mais avec un équipement de même niveau le prix monte à 26550 euros. Près de 3000 euros de plus que le Vitara.

LIRE LA CONCLUSION DE L’ESSAI SUZUKI VITARA 1.4 BOOSTERJET

A propos de l'auteur

Sébastien Rabatel

Rédacteur en chef de Actu-Automobile.com depuis 2009, après plusieurs années en tant que journaliste reporter d'images en télévision. Passionné de voitures, il en a déjà eu une soixantaine et essayé plusieurs centaines.

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