Bonne nouvelle pour de nombreux automobilistes : le Sénat préconise désormais un assouplissement pour la mise en place des ZFE. Suite à la consultation des français et le rejet massif des ZFE par les participants, une commission du Sénat a été chargée de faire des recommandations pour la mise en place des ZFE qui est jusqu’à présent l’oeuvre des grandes agglomérations à elles seules. Mais dans le cadre d’une obligation européenne, avec des contraintes qui pourraient conduire à exclure plus d’un tiers du parc automobile français des 32 plus grosses agglomérations du pays ! Un sujet choc, qui passera mal.
On ne peut donc qu’espérer que les recommandations du Sénat soient généralisées et appliquées pour les ZFE, en voici les détails.
Un report recommandé pour la mise en place des 32 ZFE supplémentaires
C’est donc à la fois le report qui est recommandé pour la mise en place des ZFE dans les 32 agglomérations de plus de 150.000 habitants du territoire français, mais aussi les restrictions concernant les voitures et les véhicules Crit’Air 3.
Actuellement, il est prévu qu’au plus tard le 1er janvier 2025, les 43 ZFE françaises soient instituées. S’ensuit alors un calendrier qui va exclure progressivement de nombreux véhicules, en commençant par les plus polluants. Dans de nombreuses agglomérations concernées, mi-juin 2023 les ZFE ne sont pas encore lancées : c’est le cas par exemple pour Mulhouse Alsace Agglomération. Au lieu de 2025, les agglomérations auraient alors jusqu’à 2030 pour mettre en place une ZFE.
Il serait aussi question de permettre aux poids lourds Crit’Air 2 de pouvoir circuler jusqu’en 2030 dans l’ensemble des grandes villes. Les professionnels sont eux aussi directement impactées par ces restrictions, avec la nécessité de renouveler leurs véhicules plus rapidement que prévu.
Accélérer le verdissement du parc automobile français
Le parc automobile français vieillit, et de nombreux véhicules trop polluants seront dans tous les cas exclus des ZFE, même si un report était validé. Là encore, le Sénat recommande que les actuelles aides à la conversion et bonus écologique soient renforcés. Mais en axant ces aides sur les ménages modestes, qui sont déjà ceux qui peuvent bénéficier d’une aide à la conversion.
D’après le rapport, le prix moyen d’achat d’une voiture électrique est supérieur à 23900 euros en France, et revient en moyenne à 20.000 euros après les aides déduites. Une somme supérieure à celle d’une voiture thermique équivalente, vendue en moyenne 15100 euros.
Il serait également question de majorer les aides à l’achat de voiture d’occasion moins polluantes, et notamment électriques ! Actuellement l’aide est limitée à 1000 euros pour l’achat d’une voiture électrique d’occasion.
La balle est désormais dans les mains du gouvernement, qui doit rendre son verdit le 10 juillet prochain.