Supprimée du catalogue pendant quelque temps après avoir été évincée du bonus écologique, la Dacia Spring risque de souffrir une seconde fois de sa production en Chine. Cette fois-ci, ce sont les nouveaux droits de douane majorés par l’Europe qui risquent de mettre à mal la carrière de la petite Dacia.
En attente du verdict final le 4 juillet
Après avoir ouvert une enquête concernant les subventions reçues par les constructeurs chinois de leur gouvernement pour favoriser les exportations massives, la Commission européenne a décidé d’augmenter les droits de douane appliqués sur les voitures électriques produites en Chine.
Actuellement, la Spring Expression restylée est affichée au configurateur Dacia à partir de 18900 euros. Un prix qui ne donnera plus droit à un bonus, mais qui risque surtout d’être majoré dans les prochaines semaines. Avec une taxe douanière supplémentaire de 21 %, le prix de base pourrait augmenter de près de 4000 euros si Dacia maintient le même niveau de marges. Et comme les prix de la version restylée avaient déjà été abaissés par rapport aux tarifs 2023, ce n’est pas gagné.
A 23000 euros en entrée de gamme et 24000 euros en version Extreme, la Dacia Spring serait au niveau de prix d’une Citroën ë-C3 You…avant déduction du bonus écologique ! Et donc plutôt au prix de la ë-C3 Max, la version la mieux équipée. Autant le dire tout de suite : avec une puissance de 65 ch contre 113 ch, une autonomie de 225 km contre 320 km, une habitabilité plus réduite, un équipement plus basique…la Spring n’aura absolument aucune chance de pouvoir convaincre.
L’Europe attend encore un retour de la Chine avant de confirmer l’application de ces nouveaux droits de douane. Le 4 juillet, nous saurons si la Dacia Spring fait évoluer ses tarifs à la hausse…ou bien déclare simplement forfait comme elle l’a fait quelques mois en arrière.
Dacia n’est pas le seul constructeur européen qui se retrouve dans l’embarras, puisque Mini, BMW, Cupra et Volvo se trouvent dans la même situation avec certaines de leurs productions.