La Toyota GR Supra se prépare à une métamorphose qui ne manquera pas de faire parler d’elle. Alors que l’actuelle génération partage bon nombre de ses composants avec la BMW Z4, Toyota semble bien décidé à prendre un autre virage pour la prochaine génération de son coupé sportif emblématique. Attendue en 2025, la nouvelle GR Supra se dotera d’un moteur quatre cylindres hybride, délaissant le six cylindres turbo d’origine BMW, tout en promettant des performances dignes de la réputation de ce modèle iconique.
Une hybridation qui rime avec puissance
Toyota a choisi un moteur quatre cylindres hybride pour la prochaine Supra, un choix qui peut surprendre certains puristes habitués au six cylindres. Pourtant, cette décision ne signe pas la fin des performances. Selon les premières informations, ce nouveau bloc de 2,0 litres, associé à une motorisation hybride, devrait développer près de 400 chevaux, soit une puissance supérieure à celle de l’actuelle Supra, équipée du six cylindres BMW qui produit actuellement 340 ch.
À titre de comparaison, cette nouvelle génération se rapproche des performances de certaines sportives hybrides de grande renommée. Prenons l’exemple de la Honda NSX, qui propose une puissance combinée de 581 chevaux avec sa motorisation hybride. Même si la Supra n’atteindra pas ces sommets, elle reste dans une catégorie où l’hybridation commence à dominer, comme chez Porsche avec sa 918 Spyder ou Ferrari et sa SF90 Stradale.
N’oublions pas non plus que Toyota avait aussi proposé une GR Supra motorisée par un 4 cylindres de 258 ch en 2020.
Une stratégie de motorisation hybride en ligne avec la philosophie Toyota
L’adoption de la technologie hybride pour la GR Supra s’inscrit dans la continuité de la stratégie multi-énergies de Toyota. Contrairement à certains constructeurs qui misent exclusivement sur l’électrique, Toyota persiste à développer des solutions hybrides, mixant motorisations thermiques et électriques. C’est cette même philosophie que l’on retrouve dans la Prius, qui a révolutionné le marché des véhicules hybrides, ou encore dans le RAV4 hybride.
Toyota veut ainsi démontrer que l’hybridation peut offrir des performances comparables aux moteurs thermiques tout en réduisant l’impact environnemental. D’autant plus que le constructeur s’engage également à introduire une version 100 % électrique de la Supra à l’horizon 2026, une date qui marquera une nouvelle étape dans l’évolution de cette légende des routes.
Le partenariat avec BMW, qui a vu naître l’actuelle génération de la Supra, prendra donc fin avec ce modèle. Toyota a décidé de reprendre la main en développant intégralement cette sixième génération en interne, via sa division Gazoo Racing (GR). C’est un retour aux sources pour la marque japonaise, qui avait été critiquée par certains puristes pour sa collaboration avec un constructeur allemand, même si cela a permis d’abaisser les coûts et d’accélérer le développement du modèle.
Ce changement de cap permet également à Toyota de reprendre le contrôle total sur la conception et l’ingénierie de sa Supra, et de créer un véhicule qui s’inscrira pleinement dans sa stratégie de développement de sportives hybrides. Cela ouvre aussi la voie à une potentielle réutilisation de cette technologie dans d’autres modèles emblématiques de la marque, comme la Celica ou la MR2, des voitures dont le retour est souvent évoqué dans les cercles spécialisés.