Le géant allemand de l’automobile, Volkswagen, a longtemps été un acteur dominant sur le marché chinois. Cependant, ces dernières années, la société se trouve confrontée à des défis croissants alors que les constructeurs automobiles locaux gagnent en popularité et en compétitivité. La marque allemande est déjà dépassée par un constructeur chinois de poids : BYD, le nouveau numéro un chinois, qui compte aussi s’imposer rapidement en Europe.
La montée des constructeurs automobiles chinois
Au cours des dernières années, les constructeurs automobiles chinois ont fait des progrès impressionnants en matière d’innovation, de qualité et de technologie. Les marques chinoises telles que Geely, BYD, NIO, et Great Wall Motors ont investi massivement dans la recherche et le développement de véhicules électriques et de technologies de pointe. Cette montée en puissance des constructeurs locaux a conduit à une augmentation significative de la demande des consommateurs chinois pour des véhicules nationaux, ce qui a affecté les ventes de Volkswagen et d’autres constructeurs étrangers.
Les constructeurs chinois ont également su s’adapter aux préférences locales des consommateurs en offrant des véhicules à des prix compétitifs et en introduisant des modèles spécialement conçus pour le marché chinois. En proposant des voitures électriques à des prix abordables et en bénéficiant d’incitations gouvernementales pour les véhicules électriques, les constructeurs chinois ont réussi à attirer de plus en plus de clients.
Sur le premier semestre 2023, les chiffres sont très parlants : BYD a immatriculé en Chine près d’1,1 million de voitures, avec une hausse fulgurante de 72 % par rapport à 2022. De son côté Volkswagen est en baisse de 1,6 %, sur un marché qui reste pourtant en continuelle progression. Mais ce n’est pas la seule marque étrangère à souffrir : Toyota enregistre un recul de ses ventes de 0,67 %, Honda baisse de 21,59 %, et Nissan chute de 25,19 % !
Seules les marques premium étrangères progressent : BMW augmente ses immatriculations de 7,24 %, et Tesla de 48,86 %.
Volkswagen face à des défis
En tant que l’un des principaux acteurs étrangers sur le marché chinois, Volkswagen a été confronté à des défis croissants. Bien que la société conserve une part importante du marché chinois, elle a vu sa part de marché diminuer face à la concurrence croissante des marques locales. Les marques chinoises ont réussi à attirer une clientèle plus jeune en mettant l’accent sur la technologie de pointe, le design moderne et les prix compétitifs.
De plus, la transition vers les véhicules électriques en Chine a été rapide et Volkswagen a dû accélérer ses efforts pour proposer une gamme de VE compétitive. Bien que la société ait investi dans le développement de véhicules électriques et annoncé des partenariats avec des entreprises chinoises, elle fait face à la concurrence de constructeurs locaux qui ont été plus agressifs dans leur approche des VE.
Résultat des courses : elle a même été dépassée dans ce domaine par Tesla, qui impose son Model Y au sommet des ventes. Derrière, plusieurs modèles BYD sont présents. Volkswagen est déjà en difficulté : son premier modèle n’est que 6ème du top 10, et n’est autre qu’une berline traditionnnelle thermique, la Lavida. Cela illustre bien que dans l’esprit des consommateurs chinois, Volkswagen produit surtout ce type de véhicules, dans une continuité historique.
Dans le top 10 des constructeurs pour les ventes de voitures électriques, Volkswagen n’est pas deuxième mais seulement huitième. Devancé par de nombreuses marques chinoises, mais aussi par Tesla. La marque allemande représente donc encore 10 % du marché chinois global ( ce qui reste énorme ) mais couvre seulement 2 % des ventes de voitures électriques.
Volkswagen va donc devoir parvenir à imposer ses modèles électriques comme de nouveaux best-sellers : une problématique également à réaliser en Europe, où les ID.3 et ID.4 ne sont pas encore devenues des références incontournables.
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