Pas de chèque carburant mais une ristourne plus élevée dès la rentrée

Les mesures pour augmenter le pouvoir d’achat des français sont à l’étude à l’Assemblée Nationale. Et le chèque carburant n’est pas du goût de l’opposition. Le projet d’indemnité carburant pour les travailleurs aux revenus modestes ne fait pas l’unanimité, car il laisse pas mal de français de côté.

Une seule solution pour l’exécutif : trouver des compromis, et notamment avec le groupe LR pour dégager une majorité sur ce sujet.

Un projet de ristourne plus élevée pour tous

On parle désormais d’une ristourne plus élevée sur le carburant. Actuellement la ristourne est de 18 centimes par litre, initialement elle devait disparaitre progressivement au profit du chèque carburant.

Les députés LR, eux, avaient évoqué le projet de réduire les taxes sur le carburant pour fixer un tarif de 1,50 euros par litre. Mais cette solution ne plait pas au gouvernement, qui voit là une sorte de subvention sur des énergies fossiles ! Moins taxer, c’est donc subventionner d’après l’entourage de Bruno Le Maire. Cette proposition avait en effet un coût très important de 50 milliards d’euros. Mais l’enveloppe consacrée aux mesures carburant du projet de loi de finances rectificative est seulement de 4,4 milliards d’euros. Et le ministre de l’économie et des finances ne souhaite pas sortir de ce cadre.

Cette enveloppe de 4,4 milliards sera vraisemblablement consacrée à la mise en place d’une ristourne plus élevée : elle sera plus élevée à la rentrée, entre 30 et 40 centimes par litre de carburant. Puis elle sera ensuite progressivement réduite, jusqu’à sa disparition en fin d’année. L’inflation doit ralentir début 2023, il faut donc s’accrocher aux aides prévues d’ici là.

La ristourne appliquée directement au niveau des prix à la pompe concerne l’ensemble des français, notamment les retraités et les bénéficiaires de minima sociaux qui ne travaillent pas. Mais aussi l’ensemble de la classe moyenne, qui voit généralement lui passer sous le nez la plupart des aides qu’elle finance par ses cotisations et ses impôts !

On peut donc espérer que la ristourne passe au moins à 30 centimes dès la rentrée, une aide équivalente à celle pratiquée par nos voisins allemands.

Les députés de la gauche auraient souhaité que les entreprises pétrolières soient taxées davantage : une piste qui ne semble pas privilégiée. Un effort sera certainement demandé aux entreprises pétrolières, afin de participer à la baisse des prix à la pompe.

A propos de l'auteur

Sébastien Rabatel

Rédacteur en chef de Actu-Automobile.com depuis 2009, après plusieurs années en tant que journaliste reporter d'images en télévision. Passionné de voitures, il en a déjà eu une soixantaine et essayé plusieurs centaines.

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