La consultation des parisiens s’est déroulée ce dimanche 2 avril : les habitants de la capitale étaient appelés à voter pour ou contre les trottinettes en libre service. Et le résultat a été sans appel : avec 89 % des votes contre, les trottinettes dérangent les parisiens. C’est un résultat écrasant contre la mobilité verte, qui peut finalement déranger sous certaines formes…
La fin des trottinettes en libre service à Paris le 1er septembre 2023
Au 1er septembre les trottinettes ne seront plus proposées en libre service, ce qu’a confirmé Anne Hidalgo, la maire de Paris.
Ce vote n’a pas vraiment mobilisé les foules, puisque seulement 103.084 votants se sont manifestés, soit 7,46 % des inscrits sur les listes électorales. La maire de Paris a souligné « une victoire pour la démocratie locale ». D’autres sujets pourraient être soumis au vote l’année prochaine, en 2024.
Les trois opérateurs qui étaient en charge de la mise à disposition des trottinettes électriques, Dott, Lime et Tier Mobility prennent acte de ce vote. Ces derniers ont indiqué que le manque à gagner pour la ville de Paris serait de 930.000 euros par an, somme qui était reversée par les opérateurs.
15000 trottinettes étaient en libre service : la crainte de ces opérateurs est de voir une contagion pour les villes françaises moyennes suite à ce vote.
Les nuisances causées par les trottinettes en libre service
Les trottinettes ont plus dérangé qu’apporté un vrai plus : leur circulation à des vitesses élevées sur les trottoirs insécurise les piétons. Leurs conducteurs manquent souvent de civisme dans leur conduite, et le bilan sécurité routière n’est pas fameux : l’an dernier, 408 accidents ont eu lieu à Paris, avec 459 blessés et un bilan dramatique de trois morts.
Autre grief reproché par les habitants : les trottinettes étaient souvent abandonnées n’importe où.
Paris sera donc la première capitale européenne à interdire les trottinettes en libre service. Leur disparition ne fera pas que des heureux, puisque 800 personnes travaillant pour les opérateurs pourraient être licenciées. Ce service avait été proposée à Paris en 2018 : quatre ans auront suffi pour établir un bilan finalement négatif.
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