Prix des carburants : le gouvernement refuse toute nouvelle aide

Pénurie de carburant : cela devrait empirer
Clément Beaune confirme que le gouvernement ne renouvellera pas d’aide pour les carburants

Mauvaise nouvelle pour les automobilistes : ce matin, le ministre chargé des Transports Clément Beaune a confirmé dans l’émission Télématin sur France 2 que le gouvernement ne mettrait pas en place de nouvelle aide sur le carburant pour aider les français, malgré une hausse importante ces dernières semaines. Une confirmation qui était attendue, et qui met déjà en colère l’opposition, mais aussi l’association 40 Millions d’automobilistes.

Une insulte aux français

« L’immobilisme du Gouvernement dans le dossier des prix des carburants est une insulte aux Français », selon Philippe Nozière président de l’association. Ce qui met en colère les dirigeants de 40 Millions d’automobilistes, c’est notamment la fiscalité sur les carburants fossiles.

L’état récupère en effet sur chaque litre de carburant vendu la TICPE fixe (0,59 cts€/L de gazole et 0,68 cts€/L de SP 95), mais aussi la TVA à 20 %. Une double imposition, qui rapporte gros à l’état, plus d’un euro par litre selon les prix actuels.

L’association souhaiterait que le trop perçu soit redistribué aux automobilistes dont les revenus sont les bas. Autre proposition : une réforme de la fiscalité des carburants, avec une baisse de la TVA aux taux de 5,5 % comme pour tous les produits de première nécessité.

Et la TIPP flottante, on en reparle ?

En 2000, le gouvernement avait mis en place une TIPP flottante pour atténuer les augmentations du prix des carburants en station. Mis en place par le gouvernement Jospin, ce système avait ainsi fonctionné jusqu’en 2002. Il permettait ainsi de faire évoluer les taxes selon le cours du baril de Brent. Depuis ce mécanisme a été évoqué, que ce soit en 2018 lors de la crise des gilets jaunes, ou en 2022.

Le carburant demeure une manne financière très importante pour l’état, qui vient de sortir du « quoiqu’il en coûte » et veut assainir les finances publiques en réduisant le déficit. Mais en attendant, ce sont les automobilistes qui en payent le prix, et principalement les travailleurs qui doivent utiliser leur véhicule au quotidien.

En attendant une nouvelle fronde populaire du type « Gilets jaunes », le gouvernement semble donc bien décidé à faire la sourde oreille. Ce qui était déjà le cas lors de la crise récente pour la réforme des retraites…

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Grégory Augier

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