Alors que la remise actuelle par litre de carburant vient d’être prolongée pour les 30 centimes jusqu’au 15 novembre, nous savons tous qu’elle diminuera ensuite avant de s’arrêter en fin d’année. L’inflation galopante n’étant toutefois pas derrière nous, les salaires indexés sur l’inflation étant de la science fiction, les pistes d’une nouvelle remise sur le carburant sont à l’étude. On ressort les vieux classeurs délaissés depuis cet été…
Le retour des chèques carburants pour les gros rouleurs ?
Pour limiter l’impact d’une aide carburant sur les finances publiques, tout en défendant son choix de favoriser les ventes de voitures électriques, le gouvernement va changer de braquet.
Comme toujours, cette future aide devra donc être ciblée pour éviter que le coût s’envole. Ce qui impose de faire une sélection parmi les automobilistes…
Bercy doit ainsi définir des seuils de revenus pour ceux qui pourront en profiter. On pense par exemple aux seuils déjà appliqués pour la prime à la conversion majorée, avec par exemple le fameux revenu fiscal de référence pour une personne physique de 13489 euros.
En revanche pour établir le critère de gros rouleur, cela sera plus complexe. Car tous les contribuables ne choisissent pas forcément de sélectionner les frais réels lors de leur déclaration de revenus. Ce serait pourtant une façon pour le Trésor Public de faire des contrôles si les automobilistes devaient eux-mêmes s’inscrire pour réclamer cette aide.
Et là encore, certains critères comme le fait d’avoir une carte grise à son nom ne peuvent pas coller pour tous : les voitures louées ou prêtées sont nombreuses.
Une aide ciblée qui devra convaincre
Ce type d’aide avait au départ été à l’étude, et proposé à l’assemblée nationale dans le cadre du projet de loi de finances. Mais l’opposition apportée par les députés Les Républicains qui souhaitaient que tous les français soient bénéficiaires de cette aide a finalement fait basculer la décision de l’exécutif.
Qu’en sera-t-il cette fois-ci ? Rien ne nous dit que l’aide ciblée sera acceptée par l’opposition, et notamment par la NUPES ou encore par le RN.
Son coût est déjà estimé à 1,5 milliard d’euros : un budget conséquent, et qui pourra aussi avoir du mal à passer pour tous ceux qui ne pourront en bénéficier. Mais comme toujours le gouvernement est très flou et ce sera: « peut-être un peu moins, peut-être un peu plus » selon Gabriel Attal, Ministre de l’action et des comptes publics.